Le conflit opposant le directeur du CFPA de Beni Slimane aux enseignants et travailleurs, qui a couvé depuis plusieurs mois, a fini par être porté à la connaissance des autorités et de la tutelle. L'on reproche au responsable de l'établissement plusieurs griefs en rapport avec ses méthodes de gestion et les nombreux dépassements commis au préjudice de la solennité des lieux. Dans la requête comportant une quarantaine de signatures et dont des copies ont été envoyées aux différents niveaux de l'administration et de la tutelle, il est fait état de certains abus touchant aussi bien à la moralité qu'à la notoriété du centre. Le directeur est accusé par ses employés de commettre des actes contraires à la morale, de faire un usage exagéré des biens de l'établissement à titre personnel et de faire dans la complaisance en matière de gestion. Pour preuve de sa gestion décriée, les grévistes citent le cas du véhicule accidenté à peine deux mois depuis sa mise à la disposition du centre et l'utilisation abusive du matériel pédagogique, dont un tracteur agricole. Dans la même requête, les grévistes énumèrent d'autres griefs inhérents à l'opacité entourant les recettes du foyer, ainsi que le viol du logement d'astreinte d'un enseignant par le directeur. Les grévistes, qui ont entamé leur mouvement depuis jeudi, entendent faire aboutir leur revendication de départ du directeur qui est une exigence dont la satisfaction est primordiale, est-il souligné.