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Cet enfer paradisiaque !
Souffles…
Publié dans Liberté le 17 - 09 - 2009

Avez-vous, une fois dans votre vie, eu l'occasion de visiter l'enfer, l'enfer édénique, féerique ?
Oui, fort je le dis : vive la géhenne !
Je ne vous parle pas de l'enfer de Abu-al-Alaâ- al-Maâri (973-1057), décrit et raconté dans son fameux livre Lettre du pardon (Rissalat al ghofrane). Ni celui de Dante (1265-1321), dans la Divine Comédie. Non plus ceux des livres des religions monothéistes. Tout cela n'a rien en rapport avec mon enfer édénique et féerique ! Avez-vous l'occasion de visiter l'enfer paradisiaque?
Mais que signifie un enfer paradisiaque ?
Certes, vous n'avez peut-être jamais entendu parler de ce que nous appelons l'enfer de la bibliothèque.
Qu'est-ce que c'est ?
“L'enfer de la bibliothèque” est un espace privilégié ! Hautement barricadé, nettement barbelé, hautement surveillé. Et c'est ici que les bibliothécaires classent les livres maudits. C'est ici que les bibliothèques enferment les estampes damnées.
Et c'est ici qu'on enterre les livres interdits.
Dans toutes les bibliothèques professionnelles (nationales ou autres), existe cet enfer, où sont répertoriés les livres qui dérangent l'ordre public.
L'enfer de la bibliothèque est une légende, un fantasme intellectuel qui ne cesse d'alimenter les curiosités des lecteurs.
Le fonds de cet enfer de la bibliothèque n'est accessible que par autorisation spéciale. Ce fonds de l'enfer n'est consulté que par quelques chercheurs gratifiés.
Dès que je consulte les listes du fonds de l'enfer, je me dis : ils sont chanceux ces usagers-chercheurs qui ont le droit d'accéder à cet enfer.
Moi aussi, j'ai eu l'occasion et l'avantage de consulter les fonds de quelques enfers des bibliothèques. J'ai passé les meilleurs moments de lecture dans ces enfers.
Dès que je quitte un enfer, je me demande si ce qui est appelé “enfer” dans une bibliothèque est “paradis”, et si tout ce qui est “paradis” n'est qu'“enfer”, ou presque.
Nombreux les écrits et les écrivains, à travers l'histoire, qui sont frappés par la malédiction de cet enfer paradisiaque ! On les reconnaît au préfixe de leur cote (enfer-).
Des romans que la morale réprouve, des livres religieux, des livres politiques, des livres philosophiques aux paroles pamphlétaires, des livres de poésie des fantaisies du désir, des livres d'histoire, des livres sur la prostitution, des livres sur la traite des blanches, des livres sur l'opium et les drogues, des livres sur les femmes pécheresses, des livres sur les mœurs, des ouvrages satiriques licencieux… qui sont sous mandat de dépôt intellectuel, ces ouvrages qui mettent le feu aux joues !
Mais ce que nous retenons de cet enfer, ce sont les noms de quelques grands écrivains.
À vrai dire, dans une bibliothèque, l'enfer est plus édénique que les autres espaces. Cet enfer est le chemin qui mène à la vraie littérature, celle que l'on n'a pas apprise.
Dans cet enfer, on rencontre des écrivains connus, d'autres moins, Guillaume Apollinaire, Sade, Verlaine, Georges Bataille, Jean Genet, Guyotat, Marie Antoinette (pseudonyme Aurel)…
L'autodafé fait peur, nous donne froid au dos, et l'histoire réveillée nous demande d'éviter toute destruction d'ouvrages. Des livres autrefois envoyés “en enfer” (périodes : fasciste, URSS, etc.) sont aujourd'hui communicables.
Voulez-vous visiter l'enfer paradisiaque, l'enfer à moi ?
A. Z.
*écrivain
[email protected]


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