Si certains élèves sans blouses sont acceptés dans leur établissement qui leur ont prolongé le délai de leur port obligatoire, d'autres sont refoulés. Les parents rencontrés devant les établissements scolaires et les magasins de la ville ont déclaré avoir eu du mal à dénicher des blouses répondants aux “normes”. “Je n'ai pas trouvé de blouse avec les normes exigées. Il y a pénurie”, dit ce père venu accompagner sa fille pour justifier auprès de l'administration la non-disponibilité de blouses sur le marché et pouvoir bénéficier d'un sursis supplémentaire. Puis, le coût d'une blouse, c'est le coût d'un vêtement normal, voire plus. Tout dépend de la blouse et pour les familles aux revenus modestes, cela représente une dépense supplémentaire, pas forcément utile. “J'ai payé la blouse de ma fille 750 DA et celle de mon fils 850. Ce n'est pas évident pour les parents qui ont plusieurs enfants scolarisés”, fait observer un père de trois enfants. Pour ce commerçant du centre-ville, la pénurie est due non pas au manque de tissu ou d'ateliers de fabrication, mais, tout simplement, au départ, car les couleurs et la forme des blouses ont freiné pas mal de confectionneurs d'en fabriquer trop. “La couleur rose existe en plusieurs déclinaisons, le bleu aussi, alors on attendait des clarifications sur les couleurs exactes des tabliers et leurs formes”, dit ce confectionneur du quartier de Lagraphe.