Si les pluies torrentielles, qui se sont abattues sur la région, ont fait le bonheur des agriculteurs de cette wilaya agropastorale et des gestionnaires des ressources hydriques, qui bénéficient à l'occasion de grands apports en eau, elles ont mis à nu bon nombre de carences. Faute d'entretien régulier, les avaloirs et autres égouts de la ville de Laghouat n'ont pas bien fonctionné. Ainsi, de nombreuses routes, aussi bien du centre-ville que de la périphérie, ont été inondées par des eaux pluviales déchaînées. En plus de la perturbation de la circulation routière, en de nombreux endroits de l'agglomération, les rez-de-chaussée de certains bâtiments et immeubles en été envahis par les eaux en furie. Pas moins de 510 habitations ont été touchées, dont 85 maisons dans le quartier El-Meqder, où le niveau des eaux a atteint entre 20 et 60 centimètres. Ce qui a contraint les autorités locales à passer une nuit blanche en raison de l'importance de la catastrophe, jamais connue par la région selon les habitants de ce quartier. Les eaux déchaînées n'ont pas épargnés quelques établissement scolaires, tels que les écoles Ali-Bouziani et Tahar-Belhout, dont les cours sont devenues de grandes flaques d'eaux et les classes inondées. Ce qui a contraint beaucoup de parents d'élèves à garder leurs enfants à la maison toute la journée du mardi. Le même constat est valable pour les écoles Larbi-Tebessi, Dali-Brahim et Haret-Abdelkader, dans le quartier Chettit, où l'on constate la présence d'un nombre très réduit d'élèves. Fort heureusement, aucune perte humaine n'a été enregistrée. Pour l'évacuation des crues et libération les passages, la Protection civile à mis en service une dizaine de pompes, conçues à cet effet, dont la capacité varie entre 60 et 200 m3/h. Selon des sources crédibles, cinq pompes sont tombées en panne la journée du mardi, lors de l'aspiration des eaux ayant inondées les artères du siège de la wilaya et le boulevard de l'Indépendance.