Le nouveau coach de la formation de la JSM Béjaïa, Djamel Menad, s'est déclaré très inquiet, voire choqué par la prestation des enfants de la Soummam. “Sincèrement, je n'ai pas reconnu la JSMB. C'est un cadavre que j'ai découvert aujourd'hui.” Le club de Yamma Gouraya a connu probablement, après six matches du championnat national, les pires difficultés jamais enregistrées depuis son retour parmi l'élite nationale. Ces difficultés, qui seraient, selon des sources proches du club, les résultats de lutte d'intérêt et d'interférences de toute sorte, ont énormément désorienté le club. L'entraîneur Djamel Menad, qui n'a pas voulu parler des raisons réelles qui ont conduit la formation béjaouie à cette situation, a estimé que “l'équipe est très loin de son niveau habituel, aussi bien sur le plan physique et technique, que tactique. J'ai découvert beaucoup de lacunes de quoi vraiment s'inquiéter. C'est un grand chantier qui m'attend et il y a vraiment du pain sur la planche”. L'entraîneur Menad, dont le retour à la tête de la JSMB s'est concrétisé grâce à la demande et surtout l'insistance des fans du club notamment, a déclaré qu'il ne croit pas au déclic, mais plutôt à un travail en profondeur et avec abnégation. Il est très difficile, pour lui, de prendre un train en marche et surtout de savoir trouver “le fil d'Ariane” pour faire sortir le club phare de la vallée de la Soummam du labyrinthe dans lequel il se débattait, dès l'entame du championnat. Cependant, Djamel Menad estime que “si tout le monde se met au travail dès à présent, et que les joueurs seront imprégnés de cette envie de gagner et de présenter un football plaisant, où l'art et la manière se confondent avec cet esprit de gagner, nous aurons la chance de réussir une synchronisation parfaite des rouages de l'équipe qui a fait grandement défaut en quelques semaines seulement, notamment aujourd'hui”. Les toutes prochaines rencontres, qui s'annoncent d'ores et déjà très difficiles, constituent aux yeux de l'entraîneur la continuité des tests pour confirmer si le club est en mesure de sortir de sa torpeur et de retrouver son image de marque. “Dans le cas échéant, nous aurons à tirer les conclusions qui s'imposent pour remédier aux défauts et corriger au fil des matches les erreurs de parcours”, déclarent dans ce contexte les responsables du club. Une mission certes difficile, mais pas impossible si l'on se réfère aux capacités et au capital expérience, dont jouit l'ancien baroudeur de l'équipe nationale algérienne de football.