Enlevé dans la soirée du 25 août dernier, vers 21h, sur la route du village Tala Khelil, dans la daïra de Béni Douala, le jeune L. S., âgé de 25 ans, fils d'un commerçant, a été libéré avant-hier, lundi, vers 21h, a-t-on appris hier de sources sécuritaires locales. La victime de ce 43e enlèvement dans la wilaya de Tizi Ouzou a été relâchée contre le versement, par sa famille, d'une forte rançon qui vient encore une fois renflouer les caisses du GSPC en Kabylie qui s'en sert souvent pour financer les attentats, l'achat d'armement ou encore leur blanchiment dans des circuits informels par le biais de membres de leurs familles ou de terroristes repentis. La victime a été relâchée sur la RN30, soit la même route sur laquelle elle a été enlevée par un groupe de cinq individus armés de kalachnikovs et agissant à visage découvert. Ce qui laisse deviner que la victime n'a pas été conduite loin de la région de Béni Douala où les groupes armés semblent, eu égard à leurs agissements, bénéficier de soutiens importants. Cependant, sur ce registre des kidnappings, les services de sécurité continuent de jouer un rôle de comptable qui se contente d'enregistrer les déclarations des victimes une fois libérées. Ce qui est contradictoire avec les déclarations des autorités au sujet de l'interdiction et la sanction du payement de rançons. Les services de sécurité semblent également rester à l'écart de la gestion de ces affaires de kidnappings tant la question de qui négocie avec qui et qui remet à qui, à quel moment et dans quel endroit l'argent des rançons reste toujours un sujet sur lequel il n'est pas bon de discuter et surtout pas avec les familles des victimes ou les victimes elles-mêmes qui préfèrent le silence parfois, disent des sources fiables, par peur de représailles ou pour des raisons liées à une histoire de défalcation d'impôts qui reste le plus grand point d'interrogation du kidnapping en Kabylie.