La loi de finances complémentaire (LFC) pour 2009 semble avoir eu des conséquences quelque peu bien mal ressenties de l'autre côté de la Méditerranée. C'est le cas pour le port de Marseille qui a vu son activité ralentir de manière inquiétante au point de susciter des réactions des élus de la cité phocéenne. Le premier adjoint au maire de la ville, Roland Blum, a, en effet, exprimé ses inquiétudes quant au rythme de fonctionnement de l'enceinte portuaire et affirmé qu'il devrait en toucher un mot aux autorités algériennes lors de son déplacement à Alger prévu les 20 et 21 octobre. “C'est un sujet de forte inquiétude, la loi de finances algérienne étant assez inquiétante et pouvant avoir des répercussions importantes sur le trafic portuaire”, a-t-il dit lors d'un point de presse. Depuis l'entrée en vigueur, fin juillet, de la LFC, le port de Marseille, qui réalise entre 35 et 40% de son activité avec l'Algérie, est en proie à une forte baisse de son activité. Les élus de Marseille emboîtent ainsi le pas à l'Union maritime et fluviale Marseille-Fos qui avait interpellé le gouvernement français sur les menaces qui pèsent sur les échanges franco-algériens après l'adoption par l'Algérie d'une nouvelle politique de gestion des importations.