En marge des travaux de l'AG des Nations unies, le chef de l'Etat a eu des contacts de très haut niveau avec les dirigeants des grandes puissances, l'Américain Barack Obama et le Russe Dimitri Medvedev. Faisant le point sur les activités du chef de l'Etat durant son séjour à New York, à l'occasion des travaux de la 64e Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a déclaré que “le président de la République a eu une activité intense, notamment à la session de l'AG de l'Onu au sein de laquelle son discours a eu un grand écho, ainsi que sur le plan des contacts bilatéraux qui étaient nombreux”. Le ministre des Affaires étrangères soulignera d'emblée que “le président de la République a eu des discussions importantes avec des chefs d'Etat, notamment avec le président américain Barack Obama”. Medelci révélera que les discussions entre les deux chefs d'Etat ont porté sur les questions liées aux changements climatiques en expliquant que “l'Algérie est concernée par ce problème en tant qu'Etat et en sa qualité de coordinateur du groupe des négociateurs sur le plan technique, en prévision du sommet de Copenhague dont la tenue est proche”. Il ajoutera qu'il était question, durant ces entretiens, d'étudier les moyens à même de rehausser les relations entre les deux pays. Bouteflika-Obama, une première fructueuse Ainsi, cette rencontre entre Bouteflika et Obama, la première du genre, a permis d'aborder les relations bilatérales, qui ont été également au centre des “cinq entretiens qu'ont eus les membres de la délégation algérienne avec des responsables américains, en particulier des responsables au sein du département des Affaires étrangères des Etats-Unis”, comme l'a indiqué le chef de la diplomatie algérienne. C'est dire que la tenue de cette Assemblée générale des Nations unies a été bien mise à profit par la partie algérienne pour nouer des contacts importants avec les responsables américains, dans le but de relancer les rapports dans de nombreux domaines avec les Etats-Unis, d'autant plus que l'opportunité se présente avec l'arrivée de la nouvelle administration américaine, dont la stratégie semble totalement différente de celle de George Bush. Cela confirme la volonté de part et d'autre d'améliorer les rapports communs et de faire avancer les choses sur les grands dossiers internationaux, particulièrement celui du Proche-Orient. Sur ce plan, les Américains cherchent à faire adhérer l'Algérie à leur thèse consistant en la normalisation des relations entre les pays arabes et Israël, car cela permettrait, selon eux, d'aborder plus sereinement les points de discorde entre les parties en conflit. Par ailleurs, le ministre algérien des Affaires étrangères a indiqué que le président de la République a eu des entretiens directs avec plusieurs chefs d'Etat, notamment avec les présidents russe Dimitri Medvedev et iranien Mahmoud Ahmadinejad. Une priorité, la coopération Sud-Sud Il qualifiera ces rencontres d'“importantes ayant porté sur les questions liées aux relations bilatérales”, et qu'“elles étaient une occasion pour échanger les points de vue sur les thèmes qui sont au centre du débat au sein de l'Assemblée générale de l'Onu”. Au cours de son entrevue avec le président russe, Abdelaziz Bouteflika a abordé “les questions relatives à la sécurité et à la paix dans le monde, au développement global et à la protection de l'environnement”, précisera Mourad Medelci. À l'issue de la rencontre avec le président iranien, le ministre des Affaires étrangères a souligné, dans une déclaration à la presse, que la coopération Sud-Sud, lancée il y a vingt ans, “n'est plus un slogan”, et que “le sommet de Caracas entrant dans le cadre de la coopération Sud-Sud démontre que cette coopération est une réalité qui reflète le poids des pays du Sud sur les plans politique et économique”. Il expliquera que “les changements survenus dans les relations entre les pays du Sud, par le poids de ces pays sur le plan international qui ne cesse de prendre de l'ampleur”, et que “ces changements sont réels au regard de la part des pays du Sud dans la production mondiale qui dépasse les 50%”. “Il faut aller vers ce genre de coopération”, plaidera le ministre algérien, car estimant que des rencontres comme celle de Caracas a un objectif important, dans la mesure qu'il faut transformer ces facteurs en des conditions favorables pour accroître la coopération entre les pays du Sud. Dans ce contexte, Mourad Medelci citera les investissements des pays du Sud en Algérie. “Une bonne partie de ces pays compte parmi les meilleurs investisseurs étrangers”, dira-t-il. À signaler que le président de la République s'est rendu hier au Venezuela. Merzak Tigrine