Pluies torrentielles, orages et coupures d'électricité tel est le lot des désagréments vécu par les populations de la wilaya d'El-Tarf la nuit de jeudi à vendredi. Les pluies qui se sont abattues sur la région ont été fatales pour les occupants de logements précaires dans la plaine ouest de la wilaya. Ces contrées sont jugées comme étant des zones inondables, à haut risque donc. À chaque précipitation aussi minime soit-elle, des citoyens à Besbès, Ben M'hidi, Chatt, Dréan et bien d'autres localités subissent le calvaire des conditions climatologiques. Les sapeurs-pompiers sont mis à rude épreuve. Plusieurs ouvrages ont été obstrués et des axes routiers coupés à la circulation. Les pluies de jeudi à vendredi ont en outre montré la faiblesse des travaux effectués par des entrepreneurs sans scrupules. Les citoyens à Besbès, El-Tarf, Aïn-El-Assel, Bouteldja et El-Kala pataugeaient dans l'eau et dans la boue charriée par les crues. A noter que plusieurs habitants contactés, hier, à Ben M'hidi ont dénoncé le laxisme des responsables locaux. “Nous nous sommes retrouvés seuls face à nos malheurs. Nous nous demandons à quoi servent des élus s'ils ne contribuent pas à résoudre les problèmes des citoyens qui les ont choisis”, nous déclarent deux pères de famille ayant eu des infiltrations d'eau dans leurs logis. Une autre dame menacée par le ruissellement d'eau ajoute : “Les élus depuis cinq ans ont les yeux rivés ailleurs.” En tout état de cause la wilaya d'El-Tarf compte une importante zone inondable allant de la localité d'El-Frin dans la commune de Aïn El-Assel jusqu'à Bouroumana dans la daïra de Ben M'hidi, soit une distance de plus de 65 km. Des mesures préventives doivent être prises surtout lorsqu'on sait que la saison de pluie a commencé tôt pour cette année. Enfin plusieurs localités ont été dans le noir durant ces deux journées dans la wilaya. Les abonnés en ont ras-le-bol et comptent dans les prochains jours entamer une action afin de mettre un terme à cette situation qui n'a fait que trop durer. Notons qu'au moment où nous rédigeons ce papier, la pluie n'a cessé de tomber depuis la veille. Tahar B.