“L'Algérie est un pays importateur par excellence. Excepté les exportations des hydrocarbures, nous achetons beaucoup de produits de l'étranger. Nous nous intéressons donc aux risques liés au commerce international.” Cet avis a été exprimé, hier, par Nacer Saïs, le P-DG de la société d'assurance des hydrocarbures Cash Assurances, en marge de la journée d'étude, organisée par cette compagnie à l'hôtel El-Aurassi (Alger) et intitulée : “Commerce international : préservation des marchandises en transit.” Le responsable a également soutenu que cette manifestation, qui cible en particulier les transitaires, les importateurs et les entreprises nationales, vise à convaincre les opérateurs économiques à venir s'assurer à la Cash. Le marché des assurances en Algérie est composé de 16 sociétés d'assurance et de réassurance, dont la Cash qui a été créée en 1999. Filiale du groupe pétrolier Sonatrach, cette société par actions à capitaux publics a enregistré un chiffre d'affaires de 10 milliards de dinars en 2008. Sa part du marché s'élève globalement à près de 27% et à plus de 22% hors hydrocarbures. La compagnie s'est spécialisée au départ dans les risques liés aux hydrocarbures, avant d'étendre, à partir de 2002, son cahier des charges à l'ensemble des opérations d'assurance et de réassurance, pour tous les secteurs d'activité. Cela même si la Cash continue de piloter “tous les risques de Sonatrach”, y compris le très récent consortium chargé d'assurer la couverture du patrimoine industriel et de la responsabilité civile de Sonatrach et de ses filiales pour l'exercice 2009-2010. Aujourd'hui, la Cash est présentée comme le leader du marché national en assurance des grands risques et risques industriels. Si l'on en croit ses gestionnaires, la Cash “ne veut pas assurer les risques de masse”, mais préfère “privilégier la qualité sur le nombre”. Il n'en demeure pas moins qu'elle cherche à présent à renforcer l'ouverture d'agences sur tout le territoire national et investir aussi “un nouveau marché”, celui du transport, essentiellement le transport maritime. D'après de nombreux participants à la rencontre d'El-Aurassi, le transport maritime demeure l'épine dorsale du commerce international et, par voie de conséquence, de l'économie mondiale. Autrement dit, il s'agit là d'un secteur fort sensible qui renvoie non seulement à l'évolution remarquable du trafic maritime, durant ces dernières décennies, mais aussi aux produits concernés par ce trafic (pétrole et produits dérivés, produits agricoles et industriels, etc.), ainsi qu'aux nombreux opérateurs économiques qui interviennent dans la sphère des exportations et des importations. “Le marché du transport maritime est complexe. On gagne quand on a la maîtrise des risques. D'où ce séminaire pour nous rapprocher des différents opérateurs. Nous voulons les sensibiliser à travers les transitaires”, a révélé le P-DG de la Cash, non sans rappeler que sa société a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard de dinars pour seulement le transport maritime. Du côté des transitaires, il y a adhésion à l'idée d'une société nationale qui se chargera d'assurer les produits importés. “L'assurance des marchandises importées doit être prise en charge par une compagnie algérienne, depuis l'embarquement des produits jusqu'à leur arrivée en Algérie”, a déclaré M. Bachir, responsable du transit.