Constat n En dépit de la mise en place d'une batterie de mesures pour booster les exportations hors hydrocarbures, le volume de ces exportations n'atteint toujours pas les objectifs escomptés. Le volume des exportations algériennes hors hydrocarbures pour l'année 2008 n'a pas dépassé le seuil de 1,8 milliard de dollars. Même si ce volume a enregistré une certaine hausse par rapport à l'an 2007 – il était de 1,33 milliard de dollars – ce chiffre est loin de l'objectif tracé par les pouvoirs publics il y a douze ans ; à savoir atteindre un volume d'exportation hors hydrocarbures de l'ordre de 3 milliards de dollars. De plus, le volume global des exportations réalisé en 2008, est constitué par des produits parachimiques (dérivés du pétrole) à 51%, des produits sidérurgiques (déchets ferreux et non ferreux) à 28%, produits agricoles (dattes) et pêche à 7% et quelques autres produits non précisés. Invité ce matin de la chaîne III, le P-DG de la Cagex (Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations), Djilali Tarikat, a estimé que cette situation est due au fait que les entreprises algériennes ne s'orientent pas ou peu vers l'exportation. «Le nombre des exportateurs opérant en Algérie est de 800 dont 300 à 400 seulement sont réguliers. Le chiffre est très insuffisant pour pouvoir développer de façon substantielle nos exportations vers les marchés étrangers. Les autres pays comptent par milliers les sociétés qui exportent», a-t-il indiqué. Selon lui, pour augmenter le volume des exportations ou du moins atteindre l'objectif fixé, les entreprises algériennes doivent s'orienter et réserver une partie de leurs productions au marché international. «Dans les normes de commerce dans le monde, toute société doit réserver une part de 30% de sa production à l'exportation, et 70% pour le marché national», a estimé M. Tarikat. Les entreprises algériennes actuellement risquent d'être confrontées à des problèmes liés à l'ouverture économique du marché national. «Une entreprise qui ne s'oriente pas vers l'exportation est une entreprise qui risque d'avoir des problèmes, parce que si le marché national répond favorablement à la production nationale, il répond aussi aux produits importés notamment ceux des pays asiatiques. A un moment ou à un autre l'entreprise doit s'orienter vers l'exportation. C'est une nécessité absolue», a-t-il conclu.