Pour Phillip Crowley, les recettes du succès résident dans les aspects économiques et politiques afin de s'attaquer au terrorisme, dont la menace est qualifiée d'importante dans la région du Maghreb et du Sahel. Les Etats-Unis d'Amérique se disent déterminés à accroître leur coopération pour aider les pays maghrébins et du Sahel à lutter contre le terrorisme. C'est du moins ce qu'a indiqué le sous-secrétaire d'Etat, bureau des affaires publiques, au département d'Etat américain M. Philip Crowley, mardi à Washington, lors d'une rencontre avec la délégation de journalistes, invités dans le cadre du programme Edward R. Murrow. Le colonel Philip Crowley, qui a participé à l'opération “Tempête du désert” contre l'Irak, qualifie d'importante la menace terroriste dans la région, “depuis que certains groupes ont choisi de s'affilier à Al-Qaïda” et parle d'engagement des Etats-Unis “de renforcer la coopération” avec les pays concernés. M. Phillip Crowley ne précise pas comment les Etats-Unis d'Amérique comptent s'y prendre, mais il estime que “les recettes du succès” résident dans la stimulation de “la croissance économique et l'ouverture politique”. C'est une bonne opportunité pour s'attaquer aux causes qui sont à l'origine du terrorisme. Le sous-secrétaire d'Etat a, par ailleurs, rappelé que le président Obama a décidé, depuis le début de son mandat, de “s'investir pour la paix au Proche-Orient, notamment en réglant le conflit palestinien”. “Nous espérons que les négociations entre Israéliens et Palestiniens déboucheront sur un traité de paix”, a-t-il affirmé. La main tendue à l'Iran “Nous sommes prêts à tendre la main à tous les pays qui veulent desserrer le poing”, a indiqué M. Phillip Crowley, en évoquant la question du nucléaire iranien qui vient de rebondir avec la décision prise par Téhéran de poursuivre l'enrichissement de son uranium à des fins pacifiques. Le sous-secrétaire d'Etat a annoncé qu'une réunion importante se tiendra, aujourd'hui à Genève, entre les Iraniens et les six grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne). M. Crowley a estimé que l'Iran devrait saisir cette occasion pour dissiper le doute sur son programme nucléaire. En effet, cette rencontre constitue la première occasion d'un dialogue direct depuis un an de crise. Le responsable américain évoque aussi d'autres moyens, des sanctions et des pressions pour empêcher l'Iran de se doter d'arme nucléaire. “Un Iran nucléaire n'est pas bon ni pour l'Iran ni pour le Proche-Orient”, a estimé M. Crowley, soulignant que l'Iran doit convaincre que son programme nucléaire est pacifique. Les Américains comptent ainsi exiger des Iraniens une ouverture de leurs sites nucléaires à l'Agence internationale de l'énergie atomique. “Si l'Iran opte pour une autre voie, il sera de plus en plus isolé”, a indiqué le sous-secrétaire américain, en rappelant l'engagement du président Obama pour la non-prolifération nucléaire et le dialogue avec la Russie sur ce sujet. Le bourbier Afghan Sans l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, la coalition internationale subira un échec. C'est l'avertissement lancé par le général américain Stanley McChrystal, le commandant des forces internationales en Afghanistan, dans un rapport publié par le Washington Post. “J'ai failli tomber de ma chaise quand j'ai lu le rapport. Ce n'est pas parce que la rapport était alarmant, mais parce que le général McChrystal a dit que si vous ne m'envoyez pas plus de soldats en Afghanistan, notre mission va échouer dans les 12 mois à venir”, affirme le célèbre journaliste Bob Woodward qui, faut-il le rappeler, était à l'origine des révélations du scandale de Watergate.