Comme il a été rapporté dans plusieurs de nos éditions, plus d'une quarantaine d'écoles primaires ont déjà fermé leurs portes dans la wilaya de Tizi Ouzou faute d'élèves. La région de Draâ El-Mizan avec ses quatre communes, à savoir Draâ El-Mizan, Aït Yahia Moussa, Aïn Zaouia et Frikat, ne déroge pas à cette situation. En effet, si certaines écoles continuent tant bien que mal à recevoir quelques élèves, d'autres sont sur le point de fermer. À titre d'exemple, nous citerons l'école d'Azru n'Tamarth dans la commune de Draâ El-Mizan. Cet établissement n'a enregistré pour l'année scolaire en cours que 12 élèves de 4e année primaire. Pourtant, deux enseignants, l'un de langue arabe et l'autre de langue française, sont sur place et supervisés par un directeur. On croit savoir que, désormais, c'est le directeur qui dispensera les cours à ces douze chérubins très chanceux d'étudier dans une école à eux seuls avec des espaces partout. De ce fait, ce directeur, avec ses 35 ans d'exercice, serait obligé de monter en fin de carrière sur l'estrade alors que d'autres directeurs dans la région sont complètement déchargés en ne dirigeant que des écoles ne dépassant pas les 30 élèves tout niveaux confondus. Même si les parents veulent faire croire aux responsables du secteur que cette école pourrait accueillir des élèves à l'avenir, il y va de l'argent du trésor quand on sait que pour le moment, le coût de scolarisation d'un élève de cette bourgade revient très cher. “Dans le passé, on a enseigné des classes de 45, voire 50 élèves, et les résultats étaient beaucoup plus meilleurs qu'aujourd'hui, quand on entend ici et là que des enseignants travaillent avec six élèves. Et il y en a beaucoup”, nous a confié un instituteur en retraite.