La gestion des ordures ménagères est l'une des préoccupations majeures des responsables de la wilaya de Tizi Ouzou quand on voit tous ces gravats et ces tonnes de détritus qui meublent de nombreux espaces. Après la mise en service de centre d'enfouissement technique (CET) des ordures ménagères de Tizi Ouzou, implanté à Oued Falli pour les communes de Tizi Ouzou, de Tirmitine et de Draâ Ben Khedda, celui de Draâ El Mizan est devenu depuis quelques jours opérationnel. Ce centre est programmé pour recevoir les déchets de six communes, à savoir Draâ El Mizan, Aïn Zaouia, Frikat, AIt Yahia Moussa, Tizi Gheniff et M'Kira avec une capacité de 100 000 mètres cubes. Conçu pour une population globale d'environ 150 000 habitants, tout comme celui de Tizi Ouzou, ce centre est doté de toutes les infrastructures et des moyens nécessaires afin de recevoir tous les déchets ménagers. Il faut savoir qu'il est doté d'une zone d'enfouissement dont un casier et un bassin de rétention du lixiviat. Chaque jour, les camions et les tracteurs des six communes défilent vers cet endroit situé à la sortie du village de Dra Sachem. C'est en somme une infrastructure qui vient soulager notamment les autorités de Tizi Gheniff qui, durant plus de trois ans, après la fermeture de la décharge de Adila, étaient obligées d'acheminer les ordures à Tizi Ouzou. Par ailleurs, il faut souligner que la réglementation interdit de décharger certains déchets tels que les métaux, les déblais, les gravats, les cadavres d'animaux, les ferrailles, le verre, les déchets provenant des abattoirs et des hôpitaux. Lors du tri qui se fait à l'entrée du CET, les camions d'ordures sont refoulés si ces déchets y étaient trouvés. “Nous avons eu déjà un problème de ce genre avant-hier”, nous a confié une source locale -ayant requis l'anonymat- car, selon elle, il y avait des déchets hospitaliers. Ce CET exploité déjà par un organisme spécialisé fonctionne, bien qu'il ne soit pas entièrement doté des moyens nécessaires. Quant à sa durée de vie, elle est estimée à 20 années. “Peut-être cette durée de vie sera prolongée car il y a certaines communes telles Aït Yahia Moussa ou encore M'Kira qui ne fournissent pas vraiment des quantités énormes de déchets. Dès l'expiration de cette durée, le lieu deviendra un espace vert”, a ajouté la même source.