Jusqu'au 10 octobre, la galerie Mohamed-Racim abrite une exposition de peinture de l'artiste peintre argentin Manuel Cancel. Les amateurs d'art pourront apprécier une œuvre toute en vert représentant une nature flamboyante. L'Union nationale des arts culturels (Unac) et l'Ambassade d'Argentine en Algérie organisent conjointement une exposition de peinture de l'artiste Manuel Cancel, un peintre qui fait escale à Alger, après avoir exposé ses œuvres à Miami, Paris ou encore Buenos Aires. Certaines des peintures de Manuel Cancel sont gigantesques comme pour rendre à la nature la place qu'elle devrait avoir. “Les gens ne regardent pas assez la nature. Je veux montrer dans mes tableaux que la nature est belle, j'ai envie de leur dire regardez, préservez la nature. Je pense que ça réveille chez les gens un sentiment positif”, confie-t-il. Dans cette exposition composée d'une quinzaine d'œuvres qu'il a réalisées entre 2007 et 2009, l'artiste veut attirer l'attention sur une nature sereine, qui doit être protégée. Parmi lesquelles “Ocean Parc” qui est une sublime œuvre représentant un arbre qui plonge dans un chemin boueux sur le littoral uruguayen. On peut voir également “Grandes hierbas”, une toile gigantesque représentant une étendue d'herbe infinie et verdoyante, ou “la Mascata” qui représente un arbre perdu dans un désert vert et qui nous laisse admiratifs devant un travail réalisé avec minutie et une sérénité enivrante. L'artiste argentin peint plusieurs tableaux en même temps. “Je me détache de mon tableau et je reviens pour le regarder. Je mets une semaine, quinze jours, davantage pour peindre un tableau”, déclare celui qui s'inspire de Claude Monet et de Vincent Van Gogh. Parmi les toiles exposées, on a aperçu une œuvre en bleu, tout discrète, un lagon bleu-vert, intitulée “le Lago argentino” : un coin tranquille où rien ne vient déranger une nature paisible. Il n'y a pas d'êtres humains dans ses toiles. L'homme ne serait pas le bienvenu là où il ne laisserait pas les choses intactes, sans lui la nature serait éclatante. On aperçoit juste un minuscule bonhomme sous un arbre écrasant dans “Arbol Patagonia” ou des ombres humaines troublantes dans “Sombra humana”. D'ailleurs, certaines œuvres sont inquiétantes, notamment “El Tige” qui est une sorte de vue du ciel sur la forêt. Tout est vert, mais de petites entrées obscures laissent deviner la nuit et l'inquiétude qui règnent sur terre. Le ciel y est nuageux comme dans toutes les œuvres de Manuel Cancel. “Je ne peins pas le soleil, parce qu'en Argentine, quand il y a du soleil, il fait vraiment trop chaud, je préfère peindre un temps plus agréable”, explique-t-il. L'œuvre de l'Argentin n'en est pas moins lumineuse. D'autre part, Manuel Cancel est né à Buenos Aires, en Argentine, en 1951. Il vit à Paris depuis 1980, mais retourne régulièrement en Amérique du Sud pour revisiter la campagne de l'Uruguay et de l'Argentine dont il apprécie les paysages préservés, qu'il consigne dans des tableaux pour la postérité. Ses toiles sont de plus en plus appréciées dans un monde où l'écologie et l'environnement sont des thèmes à la mode. Le peintre sud-américain a reçu une commande de quatre peintures pour le pavillon de l'émir du Qatar, pour le nouvel aéroport à Doha. La cinquantaine de visiteurs présents semblaient également convaincus, à l'instar de Mahdia qui travaille sur une thèse sur l'environnement. “J'ai vraiment apprécié les toiles, je sens de la sincérité et de l'espoir”, dit-elle. Pour rappel, l'exposition de Manuel Cancel se poursuivra jusqu'au 10 octobre prochain. À voir impérativement !