Organisée par l'Union nationale des arts culturels (UNAC), cette exposition se veut un hymne à la peinture des années 1970 et 1980. Une décennie prolifique qui a vu l'éclosion de talentueux plasticiens. Ainsi, un ensemble de 70 tableaux ornent les cimaises de la nouvelle galerie. Pour le président de l'UNAC, Abdelhamid Arroussi, cette exposition veut donner un aperçu des différents genres et tendances plastiques de cette époque. Il a également rappelé « qu'outre la consolidation et le rafraîchissement de l'espace architectural, la rénovation de la galerie visait à la rapprocher le plus possible des normes et standards universels, en même temps qu'elle offrait là l'opportunité de réfléchir et de mettre en œuvre un autre mode de fonctionnement plus efficace et mieux adapté aux exigences de modernité et d'ouverture sur le monde ». L'exposition en question rassemble des noms de renom dont entre autres : Baya Mahiéddine, Aïcha Haddad, Youcef Hafid, Nourreddine Chegrane, Filali Mustapha, Lazhar Hakkar, Bourdine Moussa, Brahim Merdoukh. Nourreddine Chegrane, un adepte de l'école « Aouchem » s'est plu à mettre en exergue le thème de la femme, en n'omettant pas d'agrémenter l'espace de signes et de symboles. Sa palette symphonique est un concentré de couleurs pastels. L'artiste peintre Brahim Merdoukh, maîtrise à merveille les mesures architecturales en peignant des paysages du Sud algérien. Bourdine Moussa a opté, quand à lui, pour des œuvres figuratives où l'on peut apprécier, à sa juste valeur, un portrait réalisé au crayon.De son côté, Youcef Hafid, a présenté deux productions ayant trait à la beauté ineffable de la nature et des vues d'Alger. Le plasticien, Filali Mustapha, a dévoilé une toile abstraite représentant un paysage marin. L'artiste, Lazhar Hakkar, s'est plu à mettre en avant-plan la richesse du patrimoine national à travers une toile exécutée de techniques mixtes. Il est à noter que les œuvres des deux regrettées grandes dames de la peinture algérienne, à savoir Baya Mahieddine et Aïcha Haddad, sont présentes. Baya Mahiéddine nous invite à redécouvrir sa peinture naïve où émergent des fleurs et des instruments musicaux traditionnels. Deux thèmes chers à son cœur, qu'elle a immortalisés remarquablement. Signalons que son défunt mari était un célèbre musicien et qu'elle habitait Blida. Les œuvres de la défunte moudjahida Aïcha Haddad nous fascineront toujours : la preuve en est, avec un tableau coloré mettant en exergue la richesse et la beauté des villes du Sud.