En l'absence d'un chirurgien, un père de famille de Djelfa a dû traîner son fils de sept ans, du sud de la wilaya jusqu'à l'hôpital de Médéa, en passant par les hôpitaux du chef-lieu de wilaya, de Hassi Bahbah et d'Aïn Oussera, pour se faire opérer d'une appendicite. En effet, le dénommé B. Noureddine, qui n'a pu faire opérer son fils Toufik qui se plaignait de douleurs atroces à l'hôpital de Messaâd, en raison de la sortie en congé du médecin spécialiste, traversera du sud au nord le territoire de la wilaya, à la recherche d'une prise en charge médicale hypothétique. Le petit Toufik, loin de comprendre ce qui lui arrivait et la raison de ces renvois successifs des différentes structures sanitaires, ne devra son salut qu'à la grande disponibilité du personnel de l'hôpital de Médéa qui prendra les mesures d'urgence, opérant par appendicectomie l'enfant sur qui pesait une menace de péritonite, le sauvant in extremis d'une mort certaine. Croyant être enfin parvenu au bout de ses peines, le malheureux père devra d'abord vendre son téléphone portable pour payer le plein d'essence de l'ambulance en rentrant chez lui, ensuite faire face à la triste nouvelle de la perte d'un bébé suite à une fausse couche qu'aurait fait son épouse, dans la foulée de ce malheureux épisode. Il faut rappeler que l'évacuation des malades vers d'autres wilayas est légion à cause du manque de médecins dans certaines spécialités et, surtout, de l'absentéisme et des gardes non assurées dans beaucoup de cas.