Les Grecs votaient, hier, pour renouveler leur Parlement lors d'élections législatives anticipées pour lesquelles le parti socialiste (Pasok) du chef de l'opposition Georges Papandréou est donné favori face au Premier ministre sortant de droite Costas Caramanlis. Près de 10 millions d'habitants sont appelés à voter à partir de 7h locales (04H00 GMT) jusqu'à 19h le soir (16H00 GMT). Les premiers sondages sortie des urnes seront connus après la fermeture des bureaux de vote. Arrivé au pouvoir en 2004 et reconduit en 2007, Costas Caramanlis, 53 ans, a appelé à mi-mandat, début septembre, le peuple grec aux urnes, faisant valoir la nécessité d'un mandat clair pour adopter les mesures d'austérité qu'il préconise face aux conséquences de la crise économique mondiale. La Nouvelle Démocratie (ND) de M. Caramanlis, qui ne disposait que d'une voix de majorité au Parlement (151 députés sur 300), subissait depuis plusieurs mois de vives critiques de l'opposition en raison d'une série de scandales de corruption et de la dégradation des finances publiques. Le Pasok était crédité de plus de 40% des voix, avec une avance de 5 à 7% sur la ND du Premier ministre Costas Caramanlis lors des derniers sondages datant du 19 septembre (la loi grecque interdit toute publication des intentions de vote dans les 15 jours précédant le scrutin). En l'absence de sondages plus récents, les analystes, qui se basent sur des enquêtes privées, ont laissé entendre jusqu'à la veille du vote que le Pasok conservait une confortable avance en terme d'intentions de vote et que M. Papandréou devrait donc être le prochain Premier ministre. Pour être assuré d'une majorité de 152 à 157 sièges sur les 300 que compte le Parlement grec, le Pasok devra remporter 40% à 42% des suffrages.