La wilaya d'Aïn Témouchent, qui vient de réaliser des performances en termes de production agricole, est donc bien partie après avoir rempli son contrat de performance qui devra entrer en application incessamment. C'est ainsi que pour la production vitivinicole qui a atteint 437 000 quintaux tous cépages confondus et la récolte des 69 000 quintaux de légumineuses pour un objectif fixé à 63 000 quintaux, Aïn Témouchent s'est adjugé la première place à l'échelle nationale et la 20e place en matière de production céréalière qui a atteint les 1 298 000 quintaux, dépassant de loin l'objectif du contrat fixé par les pouvoirs publics à 1 100 000 quintaux. C'est ce qui a été révélé jeudi dernier au niveau de la ferme-pilote où se déroulait la célébration de la Journée nationale de la vulgarisation agricole sous le slogan “Nos performances céréalières, nous pouvons mieux faire”. Le directeur des services agricoles de la wilaya d'Aïn Témouchent, M. Athman Houari, qui s'exprimait devant un parterre composé de fellahs et de tous les partenaires en présence des autorités de la wilaya, a, dans son allocution d'ouverture, indiqué que ces performances ont été favorisées grâce à une pluviosité estimée à 500 mm, mais aussi à la faveur d'un prix incitatif appliqué au niveau des structures d'accueil, à l'image de la CCLS. De son côté, M. Amamra Mohamed, président de la Chambre d'agriculture, a exhorté ses pairs à redoubler d'efforts afin de gagner la bataille engagée par les pouvoirs publics pour se mettre à l'abri de la dépendance alimentaire. Pour cette année, le ministère a décidé de récompenser les six fellahs lauréats du concours agricole et qui ont réalisé des performances au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent. En effet, trois lauréats dans le produit destiné à l'ensemencement et trois autres pour la production des céréales de consommation qui sont pour une bonne majorité issus de la région de M'Lata (Tamzoura, Oued-Sebbah et Aïn-El-Arba), considérée à l'époque coloniale comme le grenier de la France, ont reçu des médailles et des attestations d'honneur. En marge de cet événement, M. Bencheikh, représentant de la Badr chargé du service crédit, a bien voulu répondre à notre sollicitation bien avant son intervention sur la question relative à l'effacement de la dette des fellahs. Selon lui, actuellement, son service est absorbé par le traitement des 1 700 dossiers pour une dette globale estimée à environ 1 400 milliards de DA et la procédure suit son cours normal, et ce en dépit du fait que ce lourd dossier soit pris en charge au niveau national. Il suffit que l'intéressé soit tout simplement un adhérant de la Chambre d'agriculture. L'autre dossier abordé est celui du crédit Rfig. Selon notre interlocuteur, le dossier, une fois déposé par le demandeur, est traité dans un délai ne dépassant guère les sept jours au niveau des deux guichets uniques ouverts à cet effet à Aïn Témouchent et à Hammam Bou-Hadjar. Le postulant devra toutefois répondre à certaines conditions pour pouvoir prétendre à ce crédit. Il devra s'engager à livrer sa production à la CCLS, être détenteur d'une carte de fellah, souscrire un contrat d'assurance et élaborer un plan de production valorisée. M. Bencheikh nous informera que jusqu'à ce jour, la Badr n'a enregistré que 40 dossiers pour la campagne 2008/2009 pour un montant global estimé à 15 milliards de DA toutes spéculations confondues. Les crédits alloués, dont les intérêts sont pris en charge par le ministère et donc bonifiés à 100%, peuvent aller de 10 000 DA jusqu'à un montant illimité. Enfin, rappelons que les travaux qui se sont poursuivis avec la présentation de sept communications ont été clos par un riche débat qui a précédé l'annonce du lancement officiel de la campagne agricole 2009/2010.