Dans la perspective de s'imposer sur le marché extérieur en proposant un label typiquement algérien, des contrats seront signés entre les viticulteurs et les principaux transformateurs privés afin d'éviter la destruction de la production comme par le passé, où d'importantes quantité de raisin ont été jetées au niveau de la grande sebkha, alors que certaines productions ont été détruites sur pied. La superficie des vignes de cuve dans la wilaya d'Aïn Témouchent a atteint à l'indépendance plus de 60 000 ha qui représente le un cinquième de la superficie globale du vignoble en Algérie. Depuis, la superficie se rétrécit comme peau de chagrin, et ce, malgré tous les efforts consentis en termes de soutien par les différents fonds de l'Etat où des milliards de DA ont été injectés. Ce chiffre n'a pu être atteint puisque 12 546 ha de vignes de cuve seulement ont été plantés avec toutes les difficultés que l'on sait et qui on mis en émoi l'ensemble des viticulteurs en raison des contraintes liées à l'écoulement de la production. La vigne de cuve demeure donc cette richesse naturelle qu'Aïn Témouchent s'est attachée à développer dans la voie de la qualité. Et ce n'est pas un hasard si cette jeune wilaya occupe la place de leader en termes de production vitivinicole au niveau national. Prenant en compte tous les aspects qui ont perturbé le processus lors des précédentes campagnes des vendanges, les principaux acteurs du secteur, dont la DSA et la profession représentée par la Chambre d'agriculture, se sont attelés à donner une nouvelle impulsion à ce créneau porteur du point de vue économique et de l'emploi. Ainsi, M. Houari, directeur des services agricoles, a, lors d'une rencontre avec la presse locale, donné les contours de la nouvelle politique qui consiste à assister le viticulteur à se prendre en charge et qui a été facilitée par le retour de l'ONCV qui s'est éclipsé lors de la campagne précédente et qui mettra la gigantesque cave de Kéroulis à la disposition des agriculteurs. Celle-ci, rappelons-le, n'est préoccupée que par le facteur de la qualité du vin, et ce, dans la perspective de s'imposer sur le marché extérieur en proposant un label typiquement algérien. Ainsi, des contrats seront signés entre les viticulteurs et les principaux transformateurs privés, dont VDO et CGO auxquels se joindra l'historique ONCV pour la réception de la production afin d'éviter sa destruction comme par le passé où d'importantes quantités de raisin ont été jetées au niveau de la grande sebkha, alors que certaines productions ont été détruites sur pied. Une situation engendrée par une surproduction de raisin de cuve due à l'insuffisance de structures de transformation, de vinification et de stockage de vin. Selon le DSA, la filière faisait face à un problème d'organisation mais qui semble être maîtrisé. Ainsi, les fellahs auront le choix entre produire un cépage de qualité, à l'image du Syrah, du Cabernet et du Pinot noir, ou la production d'un cépage dit à double fin comme le Cinsault. Les premiers passeront inéluctablement par un arrachage qui sera certainement soutenu par l'Etat. Selon M. Houari, jusqu'à l'heure actuelle, 1 500 ha de vigne ont fait l'objet d'un arrachage. Cependant, selon ce dernier, pour permettre une commercialisation sur le marché extérieur sans difficulté, il est souhaitable de limiter la superficie vitivinicole à 8 000 ha pour un cépage de qualité, sachant que 80% de la production est écoulée sur le marché national. Par ailleurs, avec une superficie actuelle de 4 445 ha, le raisin de table est appelé à se développer. Pour ce faire, quatre producteurs vont devoir réaliser 14 ha grâce à un nouveau système appelé pergola destiné à un rendement de pointe qui varie entre 400 quintal/ha et 500 quintal/ha. M. Laradj