En ce début de week-end, les murs de la salle Cosmos (Oref) ont abrité, jeudi dernier, le concert du chanteur français Aldebert, qui “récidive” pour la seconde fois, après un passage remarqué en 2007. Deux ans après, la même énergie, la même agilité et la même prouesse artistique. Dès les premières notes, le ton et l'ambiance sont annoncés. Le public, essentiellement jeune, venu en masse (mais pas au point de faire salle comble), était très réceptif. Du début et ce, jusqu'à la fin de concert, il n'a pas arrêté de s'agiter, de chanter, d'acclamer et surtout de s'amuser. Ce concert entre dans le cadre des activités culturelles organisées par le Centre culturel français d'Alger. Aldebert “est un artiste de scène, qui a fait ses premiers pas en 2000 à l'école du bar, avant de se produire sur des scènes de plus en plus prestigieuses. Le bouche à oreille autour de ses spectacles lui permet de fidéliser un public qui le suit tout au long de ses tournées”. Durant presque une heure et demie, le chanteur n'a pas de cesse de “jouer” avec le public, de l'interpeller. Une complicité s'est installée dès le début. D'ailleurs, il a exprimé son enthousiasme et sa joie de “revenir” chanter encore une fois sur la scène d'Alger, de retrouver le public envers lequel il a été généreux. Les chansons d'Aldebert “sont de véritables instantanés, des tranches de vie qui traitent des petits traumatismes et des plaisirs simples qui font le quotidien de tout un chacun”. Dans un style qui nous rappelle la variété française des bals de musette, Aldebert, nous transporte. C'est une invitation au voyage ! Pour preuve, et au grand bonheur des spectateurs, il a effectué un intermède en chantant le grand tube des années 1980 Voyage de Desireless. Une interprétation dans un style jazzy & blues. Un pur moment de bonheur. Ses chansons, telle une fenêtre ouverte sur le monde, impliquent celui ou celle qui les écoute. “Sans empathie mais toujours avec un ton naïf et frais qui lui est propre, (le chanteur) fait la mise au point sur ses trois décennies passées : accidents de parcours, fantasme, hésitations, bouleversements et souvenirs d'enfance.” N'hésitant pas à se mêler à la foule, Aldebert voulait être plus proche de ceux et celles qui sont venus le voir, l'applaudir et surtout l'écouter. Prenant la parole entre les chansons, l'artiste ne voulait pas qu'il y ait une barrière entre lui et les présents, au contraire ! Il a même fait monter une fillette sur scène, histoire de papoter avec elle pour plus d'ambiance, et détendre encore et encore l'atmosphère. Quant au programme de la soirée, le chanteur et son groupe qui l'accompagnait (une formation à quatre composée de Christophe Darlot claviers, accordéon et chœurs, Cédric Desmazière, batterie, percussions et chœurs, Jean-Cyrill Masson, batterie et chœurs, et bien sûr Guillaume Aldebert, chant et guitares) ont présenté ce qu'on appelle “un pot pourri”, tous les succès, incluant même un ou deux titres de leur nouveau spectacle (qui est plus destiné aux enfants, mais cela n'a pas empêché les parents et autres adultes d'y assister et de le rendre plus familial et plus convivial, selon l'artiste). C'est sur des notes très swing, très rythme, des étoiles plein la tête que le public a quitté la salle, eh oui, chaque chose a une fin ! Un concert énergique, visuel et interactif.