Vingt années se sont écoulées depuis la chute de ce Mur qui séparait, en fait, un seul peuple, une seule nation. Beaucoup de changements se sont opérés depuis, notamment dans le domaine culturel et artistique. Cette chute a été considérée comme un événement historique car elle marque la fin d'une époque, la fin d'un régime. À cet effet, plusieurs manifestations culturelles et artistiques ont été organisées un peu partout dans le monde. En Algérie, le Goethe Institut algérien a préparé un programme très varié pour ce mois de novembre afin de montrer, et surtout de faire connaître, la culture allemande d'après-la chute du Mur de la honte. Si en Allemagne de l'Ouest, la culture suivait le développement du pays et son progrès, en Allemagne de l'Est ce n'était pas vraiment le cas. Le début de cette manifestation a démarré avec le concert donné lundi dernier à l'auditorium du centre culturel de la Radio nationale Aïssa-Messaoudi. Ce concert de musique de chambre, donné par le Polyphonia Ensemble de Berlin, marque le début d'un travail de coproduction entre la Radio algérienne et la Deutsche Welle (DW), la Radio internationale allemande. À rappeler aussi que pour sceller cette coopération, le concert a été retransmis en direct sur les ondes de Radio culture et les autres radio régionales (pour l'Algérie) et de la DW (pour l'Allemagne). Mercredi dernier, une conférence, qui avait pour thème “Sur les traces de la calligraphie. 1989-2009 (de la chute du Mur à ce jour)”, a eu lieu à la fondation Friedrich-Ebert. Par cette rencontre, à laquelle ont assisté des graphistes et autres calligraphes, la conférencière Verena Gerlach est venue célébrer le 20e anniversaire “typographiquement” parlant. Lors de son intervention, elle a “tenté” d'interpeller les mémoires sur l'histoire de la transformation calligraphique qu'a connue Berlin et ce, depuis la chute du Mur à ce jour. Car, si en Allemagne de l'Ouest, la typographie a évolué et connu un développement remarquable, en Allemagne de l'Est, on est resté sur le travail qui se faisait durant les années 1920 ! Rien n'a changé, tout est resté figé. Et avec la chute, un grand décalage “typographique” entre les deux Allemagne était visible. Et depuis la réunification de Berlin en 1989, la Berlinoise de l'Ouest qui est créatrice de typographie s'est intéressée à ce sujet. Son inspiration : les enseignes de magasin, les panneaux de signalisation qui lui procurent de la matière. Sa méthode : “rechercher, trouver, libérer”. Et pour pallier à ce “décalage typographique”, tout a été rénové, même si quelquefois des traces persistent. Dans la continuité des festivités culturelles à l'occasion du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, la salle Ibn Zeydoun (Oref) a abrité, vendredi dernier, un concert de musique électronique avec les frères DJ Andi et Hannes Teichmann en compagnie de Kristian Raue, designer allemand, porté sur les projections vidéographiques. Lors de ce concert, les frères Teichmann ont mixé de la musique en compagnie du groupe algérien Madar. Une musique électronique avec des influences très mystiques. Ce concert, qui a drainé une foule nombreuse, a été une occasion pour le public de se défouler en dansant sur une musique très électrique ! Des projections vidéographiques ont été projetées tout au long de ce concert, créant une ambiance très particulière. Dès les premières notes, les personnes présentes dans la salle donnèrent le ton : fête, danse et défoulement !