Le coup d'envoi du Festival international du cinéma d'Alger, organisé à l'occasion du Panaf 2009, a été donné lundi à la salle Ibn Zeydoun, en présence d'une pléthore de cinéastes africains. La projection de plus de 120 films de fiction et documentaires est programmée du 6 au 19 juillet. La cérémonie officielle du Festival international du cinéma d'Alger a été inaugurée par la projection de trois films: Sektou, un court métrage de 17 minutes de Khaled Benaïssa, Le vent des Aurès de Mohamed Lakhdar Hamina (1966) et Le wazzou polygame du Nigérien Oumarou Ganda (1972). A noter que Lakhdar Hamina était absent à l'ouverture de ladite manifestation. A l'inauguration de cette manifestation cinématographique, le chef de département cinéma au Panaf-2009 et directeur du Cnca, M.Karim Aït Oumeziane a indiqué que ce festival, qu'il a qualifié de «temps fort» pour le cinéma africain «contribuera à la relance du 7e art sur notre continent et fera connaître davantage la production cinématographique africaine durant ces 15 jours». Le Festival international du cinéma qui se déroule sous le thème «Panorama du cinéma africain», verra la projection de 88 longs métrages étrangers, 29 films algériens et 13 courts métrages africains et afro-américains. S'agissant des productions cinématographiques, les organisateurs ont prévu quatre documentaires, à savoir Algérie et Mouvements de libération, réalisé par un Algérien et un Sud-Africain, Le Panaf en 1969, le Nepad et Femmes africaines et développement. Les projections sont prévues dans six endroits, entre autres, les quatre salles de cinéma de l'Office Riadh El Feth (Cosmos, Alpha, Beta et Mohamed-Zinet) ainsi que deux chapiteaux installés au Parc zoologique de Ben Aknoun et à Rouiba. A cela s'ajoutent quatre ciné-bus itinérants à travers les wilayas d'Alger, Blida, Boumerdès et Tipasa. Par ailleurs, un colloque international sur le thème «Quels modèles d'avenir pour les cinémas d'Afrique?» sera organisé à Alger les 10 et 11 juillet. Cette rencontre, réservée aux professionnels, verra la participation de cinéastes et critiques du 7e art de différents horizons. Il sera question à cette occasion de débattre avec les cinéastes africains afin de trouver des solutions à la crise que connaît le cinéma africain, notamment sur le plan du financement. Des solutions à trouver d'abord au niveau régional, c'est du moins ce qu'a affirmé le réalisateur Yazid Khodja, gérant de la filmothèque Mohamed-Zinet et membre de la Fédération internationale des cinéastes africains (Fepaci). Il faut savoir enfin, qu'en marge du festival, un hommage sera rendu aux grandes figures du cinéma africain et un annuaire du cinéma africain sera édité dans trois langues: arabe, anglais et français. Aussi, parmi les temps forts de ce festival, cette aide sera attribuée à quatre productions cinématographiques de 10.000.000 DA (100.000 euros) pour les longs métrages et de 2.500.000 DA (25.000 euros) pour quatre courts métrages. Ces aides seront distribuées à des projets africains par un jury composé de professionnels du continent. Aussi, verra-t-on la projection, pendant le festival, d'un long métrage collectif composé de 10 courts métrages de 4 à 7 minutes chacun réalisés par de célèbres réalisateurs africains: Nouri Bouzid (Tunisie), Teddy Matera (Afrique du Sud), Mama Keita (Sénégal), Abderahamane Cissako (Mali), Gaston Kabore (Burkina Faso), Zézé Gamboa (Angola), Sol Calvalho (Mozambique), Flora Gomes (Guinée-Bissau), Baffulu Bakupa (RDCongo) et Rachid Bouchareb (Algérie), notamment.