Treize personnes sont mortes et 41 autres ont été blessées dans 26 accidents de la circulation, survenus en 24 heures, entre mardi et mercredi, à travers l'ensemble du territoire national, a indiqué hier un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale. “L'accident le plus grave s'est produit, sur la RN24 reliant les villes de Aïn Taya et Bordj El-Bahri, à la sortie ouest de la localité de Aïn Taya (Alger) causant la mort de 3 personnes”, a ajouté la même source. L'accident a eu lieu vers 21h au lieu-dit Diar El-Gharb entre Djember et Aïn Taya non loin de la cité Zarzouria, plus précisément à côté du CFPA au lieu-dit Boussekloul. Selon des témoignages, le bus de marque 100 V 8 Sonacome, roulant à grande vitesse, aurait tenté de doubler un autre véhicule lorsqu'il percuta de plein fouet un véhicule de marque R4 roulant en sens inverse. Trois occupants de la R4, dont deux frères, sont morts sur le coup alors qu'un autre membre de la famille, un jeune de 30 ans, a été grièvement blessé. Ce dernier a été transporté à l'hôpital de Aïn Taya dans un état très critique, alors que le chauffeur du bus ainsi que trois autres de ses passagers ont été légèrement blessés. Selon nos informations, les victimes résidant dans la commune de Aïn Taya venaient de rendre visite à des parents habitant également la région. Cet accident a provoqué la colère des citoyens de la localité de Diar El-Gharb ainsi que ceux des autres quartiers qui sont sortis hier matin manifester leur colère contre les chauffeurs de bus et de camions accusés “d'assassinat collectif”. Mais l'ire des manifestants s'est également déversée sur les autorités accusées de laxisme. Très en colère, des pères de famille ont affirmé qu'ils avaient attiré, à plusieurs reprises, les autorités locales et de wilaya sur les dangers que représentent ces centaines de bus et de camions qui traversent leurs agglomérations sans aucun respect du code de la route. Loin de décolérer, les citoyens exigent la présence du wali délégué en personne. “Nous en avons assez d'être soumis au diktat de ces criminels de la route !”, s'indignent-ils. Jusqu'à hier 12h, les manifestants se trouvaient toujours au milieu de la route et réclamaient justice. Selon les premières investigations, en attendant les conclusions de l'enquête, il semblerait que c'est la vitesse qui soit à l'origine de cette catastrophe. Selon d'autres témoins, le bus roulait à grande vitesse et a tenté de doubler un autre véhicule au niveau d'un virage jugé dangereux. Contacté par nos soins, le P/APC de Aïn Taya nous dira à ce sujet que “nous regrettons l'accident mortel qui a eu lieu avant-hier. Aujourd'hui, les habitants de Boussekloul ont fermé la RN24 pour réclamer des ralentisseurs. Maintenant, la route a été ouverte et on va penser à trouver une solution à ce problème”. D'autres accidents mortels ont été enregistrés dans les wilayas du Sud (3 accidents), les wilayas du Centre et de l'Ouest (1 accident dans chacune) et les wilayas de l'Est (7 accidents), selon la même source. Un grave accident de la circulation a eu lieu hier matin vers 8 heures du matin sur la RN13 entre Oran et Sidi Bel-Abbès au niveau de la commune de Zahana entre un camion et un bus de transport de voyageurs. Le bilan encore provisoire fait état de 16 blessés dont 3 furent évacués à Oran car se trouvant dans un état grave. Les victimes ont été transportées par les éléments de la Protection civile au centre de santé de Zahana où elles ont été prises en charge par l'équipe médicale. La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes et les circonstances de cet accident. “L'excès de vitesse, le refus de priorité, les dépassements dangereux suivis du manque de visibilité constituent les causes essentielles de ces accidents”, a précisé la même source. N. Zerrouki/ M. T./A. Benmechta