Les affrontements, qui ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi entre des jeunes du quartier de l'EPLF de Tidjellabine et des jeunes de la cité El-Wouroud, ont fait trois blessés dont un a été atteint de plusieurs coups de couteau. Plusieurs véhicules ont été également saccagés lors de ces heurts qui ont duré jusqu'à minuit. À l'origine de cette bagarre, l'agression par arme blanche du jeune Z. S., âgé de 22 ans, par une bande de jeunes issus du quartier El-Wouroud, qui n'est pas à sa première attaque. Cette bande est connue pour être responsable du climat d'insécurité et de terreur qui règne ces derniers temps au centre-ville de Tidjellabine. La victime, qui réside la cité EPLF, venait juste de descendre du bus lorsqu'elle a été poignardée par son agresseur. La nouvelle de cette agression fait le tour de la ville et c'est ainsi que des amis et les voisins de la victime tentent de retrouver l'agresseur afin d'obtenir une explication, mais ces derniers seront accueillis par des jets de pierres et des insultes. S'ensuit alors une bagarre générale en plein centre-ville de Tidjellabine. Les gendarmes interviennent mais arrivent difficilement à maîtriser la situation. Des groupes de jeunes barrent la route à l'aide de pierres et autres objets obligeant de nombreux automobilistes à rebrousser chemin. Des citoyens affolés accourent vers leurs appartements de peur de recevoir un projectile sur la tête. Il a fallu d'autres renforts de la gendarmerie et la présence de nombreux responsables du groupement de Boumerdès pour que la ville retrouve son calme. Mais le climat de terreur, qui s'est instauré pendant toute la nuit, a provoqué la réaction de nombreux jeunes venus le lendemain de plusieurs localités de Tidjellabine telles qu'Ehl El-Koudia, Merael, Belhassnat et Béni Fouda décidés à “mettre fin à ces agressions”. Mais ils seront dissuadés par les sages de la localité qui les invitent à ne pas tomber dans le piège en répondant à ces provocations. Les jeunes acquiescent mais avertissent qu'ils rétabliront eux-mêmes l'ordre si rien n'est fait pour arrêter l'agresseur et mettre fin aux violences et aux vols qui, selon eux, sont en perpétuelle augmentation à Tidjellabine. “Depuis que ces gens sont venus s'installer en 1995 à la cité El-Wouroud, nous ne sommes plus tranquilles”, affirme un commerçant de la ville, dont le magasin a été dévalisé à deux reprises. Une autre accuse le même gang d'être responsable du vol des rideaux de son magasin et l'agression de sa petite fille âgée de 14 ans. On a appris avant-hier que la brigade de gendarmerie de Tidjellabine a ouvert une enquête suite à une plainte déposée par la victime et plusieurs personnes auraient même été interrogées hier par les gendarmes. Mais hier encore, un calme précaire régnait au centre-ville de Tidjellabine où des mouvements de jeunes ont été encore signalés dans certains quartiers. Cette bagarre intervient un mois après celle qui a eu lieu devant la gare routière de Boumerdès au cours de laquelle on a dénombré quatre blessés par arme blanche dont un jeune de 23 ans touché grièvement au visage.