C'est en présence de M. Ghouti Mekamcha, ancien ministre de la Justice, garde des Sceaux, et M. Loutete Dangui Naason, ancien ministre congolais de l'Education nationale, que s'est tenu à l'auditorium de la faculté de médecine de Tlemcen, durant deux jours, dimanche et lundi, le colloque international ayant pour thème “Regards croisés sur les objectifs du millénaire pour le développement : pauvreté, éducation, santé, ressources naturelles”. Des conférenciers venus d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, du Cameroun, du Bénin, du Burkina Faso, de France, du Sénégal, du Canada, de Côte d'Ivoire, de Suisse et du Congo ont pris part à ce symposium organisé par la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université Abou-Bekr-Belkaïd, en partenariat avec les réseaux de chercheurs de l'agence universitaire de la francophonie et l'agence nationale pour le développement de la recherche universitaire d'Alger. Les participants ont été répartis au niveau de plusieurs ateliers. Le comité d'organisation du colloque présidé par le Dr Abdeslam Bendiabdellah, doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion, indique, en guise d'introduction à ce colloque, qu'“en septembre 2000, les chefs d'Etat et de gouvernements de 189 pays se sont donné des cibles ambitieuses pour améliorer le bien-être de centaines de millions de personnes dans les pays en développement en adoptant la déclaration du millénaire des Nations unies. Cette déclaration, qui fait suite a la série de conférences mondiales de la décennie 1990 (Jomtien, Le Caire, Beijing), s'est ensuite concrétisée par un plan de campagne qui a fixé huit objectifs à atteindre pour 2015, déclinés en 8 cibles et 48 indicateurs quantitatifs. Ces derniers, destinés à mesurer le niveau de réalisation des huit objectifs du millénaire pour le développement, ont été approuvés par le système des Nations unies en 2001”. Le colloque de Tlemcen s'est focalisé sur quatre des huit objectifs, à savoir la pauvreté (réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour), l'éducation (donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires), la santé (réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans et de trois quarts celui de la mortalité maternelle) et la gestion des ressources naturelles et de développement durable (réduire de moitié la proportion de la population privée d'un accès régulier à l'eau potable). Les recommandations émises ont souligné que “ce colloque vise à dresser un bilan critique des progrès accomplis jusqu'ici en vue d'atteindre les objectifs retenus, en s'intéressant prioritairement aux expériences menées dans les pays du Sud, en particulier pour ce qui est du rôle et des interactions entres les différents acteurs et de l'impact des politiques mises en place, expériences comparées à celles d'autres pays”.