Le portefeuille “garantie” de la Caisse de garantie des crédits d'investissements-PME(CGCI-PME) a enregistré une croissance durant l'exercice 2008. C'est ce qui est expliqué dans le bilan de 2008 d'une année d'activité de la caisse. Ce bilan, qui marque l'entrée de la caisse dans le paysage bancaire algérien et par ricochet l'entame de sa mission de soutien aux banques pour faciliter le financement de l'investissement de la petite et moyenne entreprise (PME), fait état de 186 garanties fin décembre 2008 contre 26 fin décembre 2007. “Ceci couvre un total de crédits bancaires de 4 964 millions de DA” accordés par les banques aux PME en création ou en développement, est-il expliqué dans le rapport en question. L'analyse de ces résultats fait dire à son directeur général Ammar Daoudi, qui les met “en rapport avec les potentialités de souscription du marché de financement de l'investissement PME et les capacités remarquables des ressources de couverture de la caisse”, met clairement en évidence l'impérative nécessité pour les banques d'intégrer de plus en plus la garantie financière dans leur processus de décision de financement de la petite et moyenne entreprise. Il notera à cet égard que “l'avancée significative de la perception favorable des banques enregistrée en 2008, en la matière, laisse présager de meilleurs scores pour les années à venir”. Dans la répartition du portefeuille par finalité d'investissement, il est indiqué dans le rapport en question qu'il y a une répartition équivalente “avec un taux de 48% pour les projets de création garantis et 52% pour les projets de développement”. Aussi, s'agissant de la répartition du portefeuille global par tranche de crédit, il est indiqué que cette répartition fait apparaître une tendance lourde qui se caractérise par une forte proportion de la tranche de crédits inférieurs à 50 millions de DA qui représente à elle seule 85% de l'ensemble des projets garantis en 2008. Au chapitre de la répartition des garanties par secteur d'activité, il est utile de noter que cette structure du portefeuille par secteur d'activité renseigne sur les opportunités conjoncturelles du marché en matière d'investissement de la petite et moyenne entreprise. Il est question, à cet égard, d'une concentration sur deux filières principales : le BTPH (36% des projets) et le transport (32% des projets). Ces deux filières représentent à elles seules 70% des projets garantis. L'industrie concentre, quant à elle, 26% des projets alors que la santé et les services représentent 3% des projets chacun. Le rapport de la caisse évoque aussi les zones géographiques à plus ou moins fort potentiel économique. Il est noté à cet égard que 55% des projets garantis sont au niveau de l'est du pays, 34% au Centre, 6% à l'Ouest, 5% au Sud. Il est expliqué, par ailleurs, que le dispositif de la garantie CGCI a fait l'objet d'une expertise par Euro-développement pour évaluer sa capacité technique et opérationnelle à intervenir sur le compte de contre-ouverture financière Meda dédié à la facilitation du financement des projets de mise à niveau des PME algériennes. Il est noté qu'après la conclusion de conformité, la caisse a été retenue comme opérateur sur ce fonds. C'est dans cette optique que la CGCI a signé, en 2007, une convention de partenariat avec le ministère de la PME. Il est utile de rappeler, en outre, que l'activité de cette institution a démarré en 2006 et a vu la mise en œuvre de toute l'instrumentation du processus opérationnel de souscription à la garantie CGI. Une campagne de communication en vue d'impulser au financement de l'investissement de la petite et moyenne entreprise une nouvelle dynamique dans le pays, expliquera son directeur général dans son édito, tout en expliquant que l'année 2008 “peut être considérée comme étant l'année de l'aboutissement de tous ces efforts déployés auparavant par les organes de gestion et le personnel de la caisse”. “Le mécanisme de la garantie a été conforté durant cette année par le réajustement de l'instrumentation technique du produit et des actions de formation du personnel pour répondre aux exigences de la pratique de ce métier”, note-t-il encore. Un autre fait marquant, fait-il observer, et qui concerne l'adoption par la caisse de l'outil de prospective et de gestion de son développement à travers la confection d'un business-plan couvrant la période 2008-2010.