Photo : Riad Par Smaïl Boughazi La problématique de la garantie des financements des PME était, hier, au centre des débats lors d'une rencontre organisée au Forum d'El Moudjahid. Les représentants des différents dispositifs d'aide au financement bancaire de la PME, en l'occurrence la Caisse de garantie des crédits d'investissement (CGCI) et le Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises (FGAR), ont mis l'accent sur l'importance de la garantie dans le développement du financement des entreprises. Le représentant de la CGCI PME a reconnu sur ce plan que beaucoup restait à faire. Il estime que l'expérience algérienne est à ses premiers pas et qu'il fallait plusieurs fonds de garantie pour couvrir tous les crédits. Il dira dans la foulée que d'autres pays ont mis des années pour intégrer ces organismes dans le dispositif bancaire. Somme toute, pour le conférencier, le bilan reste pour le moment insuffisant. Ce qui est certain pour l'orateur, c'est qu'«il n'y a pas de développement économique sans crédits bancaires». Globalement, les représentant des différentes institutions chargées de garantir les crédits bancaires ont insisté sur l'évolution qu'a connue le financement de ce créneau de l'économie nationale tout en mettant en exergue le caractère fondamental du dispositif mis en place. Par ailleurs, le représentant de la CGCI-PME a indiqué que l'organisme a accordé 461 garanties financières aux établissements de crédit, partenaires depuis l'entrée en vigueur effective de son dispositif de garantie (2008). Selon la même source, les garanties délivrées ont bénéficié, pour 99% d'entre elles environ, à cinq banques publiques et couvrent un total de crédits d'investissement de 11,3 milliards de DA octroyés aux PME éligibles à la garantie financière. En outre, le niveau de couverture de ces crédits varie de 60 à 80% selon la finalité du projet d'investissement PME (création-développement-extension-renouvellement équipement) informe la CGCI PME. Pour l'année écoulée, la CGCI PME a notifié 275 garanties supplémentaires, soit en valeur relative plus de 147% par rapport à l'exercice 2008 (186 garanties octroyées). Toutefois, la CGCI PME signale que le recours des banques privées à la garantie financière reste très marginal (-2%). Les responsables de la CGCI PME ne cachent pas enfin que le développement de la relation avec les banques et les établissements financiers de la place devrait améliorer encore sensiblement ces scores, d'autant que la quasi-totalité des contraintes que rencontrait le produit de la garantie financière à s'implanter dans la paysage bancaire a été pratiquement levée (simplification de la procédure de souscription à la garantie-allongement des délais de mobilisation des crédits et d'envoi des dossiers- relèvement du niveau de crédit éligible à la garantie).