Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a réussi lors de sa présence en Egypte pour assister à la finale du mondial U20, mais aussi au congrès de la CAN de “dévaler” un tant soit peu la pression entourant la rencontre capitale entre l'Egypte et l'Algérie, le 14 novembre prochain. Dans une déclaration commune lors d'un point de presse animé en compagnie de Omar Saqr, ministre égyptien des sports, Abdelkader Hadjar, ambassadeur d'Algérie au Caire, et Samir Zaher, président de la fédération égyptienne de football, toutes les parties ont appelé au fair-play. En prenant la parole, le patron de la FAF a d'emblée rejeté tout ce qui s'écrit à travers la presse cairote très virulente à l'encontre des Algériens. “Ce n'est qu'une partie de football qui ne doit en aucun cas sortir de son cadre sportif. Je refuse que certaines parties tentent de saisir cette occasion pour créer une animosité entre les peuples algérien et égyptien. J'invite tout le monde de faire preuve d'un peu de retenue et d'éviter de jouer aux pyromanes. Le 14 novembre sera une fête de football entre deux peuples longtemps frères. Il faut dépassionner les débats car il ne s'agit là que d'une partie de football”, dira-t-il. Pour sa part, Abdelkader Hadjar n'a pas manqué l'occasion pour critiquer le comportement des médias. “Je ne comprends pas pourquoi la presse jette de l'huile sur le feu, ce n'est pas normal tout cela, les gens doivent se ressaisir et revenir à la raison, on ne va tout de même pas toucher aux relations des deux pays à cause d'une partie de football. Il faut à tout prix éviter de tomber dans la bêtise. Le mieux est de faire de la date du 14 novembre un jour de fraternité entre les deux peuples. Evitons les mots qui touchent la susceptibilité des deux peuples”, réplique l'ambassadeur algérien. Samir Zaher abonde dans le même sens en plaidant pour un apaisement des deux côtés. “Le peuple algérien est un peuple frère, on n'a pas le droit de toucher à nos relations à cause d'une partie de football, c'est un match certes décisif pour les deux pays, mais il ne doit en aucun cas servir à des attaques répétées contre les institutions des deux pays. Je lance un appel fraternel envers le peuple algérien et lui dire qu'il sera le bienvenu dans son pays le 14 novembre, nos supporters vont l'accueillir avec des fleurs et que le meilleur l'emportera”, affirme-t-il avec sérénité. Le ministre égyptien des sports est plus politique dans ses propos. “le 14 novembre prochain, les deux peuples vont raffermir leurs relations qui seront encore plus solides que par le passé. Ce match de football sera l'occasion pour nous de démontrer que l'Egypte est et sera toujours une terre d'accueil et d'hospitalité pour tous les peuples, notamment le vôtre qui sera le bienvenu chez lui.” À la fin de cette conférence de presse, les journalistes égyptiens présents en force ont posé plusieurs question à M. Raouraoua qui, comme d'habitude, a convaincu les présents par ses réponse directes et sans détours. “Ce n'est qu'une partie de football, cela ne sert à rien de faire tout ce tintamarre, la meilleure équipe le prouvera le 14 novembre sur le terrain, le reste n'est que paroles dans l'air”, réplique le président de la FAF. Notons que la fédération égyptienne n'a pas encore tranché sur le lieu de la rencontre qui abritera cette “finale” du 14 novembre, la Fifa attend toujours la confirmation du stade qui devra se faire au début du mois de novembre prochain, à partir de là, le quota des billets pour les supporters algériens sera fixé par les deux parties. À Blida, les Egyptiens ont eu droit à 2 000 places. Selon certaines sources, plus 8 000 Algériens sont attendus au Caire le 14 novembre pour assister au match.