Les éliminatoires de la Coupe du monde ont fait des dégâts. Ils ont fait revoir à la baisse beaucoup de convictions. De supposées supériorités se sont avérées, déphasées, par rapport à la réalité du terrain et du temps. Des rencontres ont donné lieu également à des dépassements en tous genres venant de différentes catégories de personnes et pas uniquement de la part de supporters en mal de chahut. Ainsi, des tonitruantes déclarations à chaud de Diégo Maradona aussitôt après la qualification obtenue par sa sélection. Virulentes, outrancières, elles ont suscité un tollé général. Certes, le football n'est pas “un jeu de fillettes”, mais il a des lois, des règles, des protocoles à ne pas dépasser. Des limites à ne pas franchir dans les propos, les commentaires, les confrontations, les agissements. Sinon cela ouvre la porte à toutes sortes de comportements, de réactions passionnelles, qui suscitent à leur tour, désapprobation et mécontentement. Diégo Maradona, l'idole, devenu entraîneur ciblé, a perdu toute retenue aussitôt la qualification acquise dans l'ultime rencontre qualificative à la Coupe du monde. Un match, disputé en Uruguay et qu'il fallait absolument gagner, sinon pas d'Afrique du Sud. Dans l'autocar de l'équipe, après la mission accomplie, la pression subie pendant de longues semaines, l'a fait exploser. Au point d'être méprisable, vulgaire à l'égard de certains journalistes et d'autres détracteurs. Tous ceux qu'ils traitent de défaitistes et qui sont allés jusqu'à, selon ses dires, “souhaiter l'élimination de la sélection” parce qu'ils n'aiment pas, ou n'aiment plus Diégo Maradona encore poursuivi par ses frasques et ses amitiés qui dérangent. Les réactions à ses propos, tenus à chaud, dans le car de la sélection, ont déclenché la polémique dans son pays où le football est synonyme de passion. Et, aussi ailleurs ! Ainsi, le président de la Fifa annonce, à partir du Caire, où il présidait la finale du mondial des moins de 20 ans, l'ouverture d'une enquête disciplinaire. Ce qui semble être une première dans les annales. Car des agissements tout aussi blâmables et condamnables, quelquefois plus, dans nombre d'autres pays de par le monde sont passés, ou passent comme une lettre à la poste. Consolation pour Maradona, l'icône du football argentin, le soutien de son président de fédération, pourtant pas toujours d'accord avec lui, et qui a déclaré que Diégo ne serait pas sanctionné. B. O.