Comme annoncé dans notre édition de jeudi dernier, le gouvernement britannique a demandé un délai supplémentaire jusqu'au 7 décembre prochain pour rendre sa décision sur l'extradition de Khelifa vers l'Algérie. Les autorités du Royaume-Uni ne sont pas à leur première demande d'ajournement. Elles devaient se prononcer initialement en août dernier, puis au cours de ce mois, aujourd'hui, selon le ministre de la justice, Tayeb Belaïz, et mercredi prochain d'après Me Ben Brandon, avocat de l'ex-milliardaire. La défense attend de connaître le verdict du gouvernement pour savoir si elle doit déposer un recours auprès de la Haute-Cour. Le 25 juin dernier, le juge Timothy Workman du tribunal de Westminster autorisait le transfert de l'ex-golden boy, sur la base d'assurances diplomatiques produites par le gouvernement algérien qui s'est engagé à le rejuger. “Le magistrat a seulement examiné les raisons qui auraient pu empêcher l'extradition de mon client. La décision de sa livraison à la justice de son pays est politique. Elle est du ressort du gouvernement”, explique Me Brandon. Une convention d'extradition entre l'Algérie et le Royaume-Uni existe depuis 2006. En vertu de cet accord, des terroristes présumés ont été renvoyés en Algérie. En février dernier, le Home Office – ministère de l'intérieur – avait ordonné l'expulsion de quatre individus, et ce, suite à un avis favorable de la Haute-Cour.