Les infrastructures sanitaires publiques se trouvant notamment à Flita, à Choot, à Boukmandek, au village agricoble et à la cité des Frères-Nedjari dans la commune de Sidi-Akacha au nord-est de la ville de Chlef connaissent, quotidiennement, une affluence composée essentiellement d'enfants et de personnes âgées. Mais selon de nombreux témoignages recueillis auprès de plusieurs de ces patients dans ces localités rurales, la qualité de la prestation de service fournie au niveau de ces établissements sanitaires ne rassure personne et ne répond en aucun cas à la demande, ni aux exigences des nombreux malades qui ne manquent pas de s'exprimer avec un grand mécontentement devant une prise en charge médiocre. “Dans la plupart des cas, nous passons de longs moments à attendre inutilement à l'intérieur de ces locaux sanitaires qui manquent généralement de tout. Les défaillances y sont nombreuses et le manque de moyens matériels indispensables à la pratique médicale y est également flagrant. C'est pourquoi la prise en charge médicale d'une manière générale reste, tout simplement, loin d'être appréciée. A travers l'ensemble de ces salles de soins et autres dispensaires que nous fréquentons régulièrement à chaque fois que l'un de nous tombe malade ou subit un quelconque problème de santé”, lancent avec regret plusieurs malades rencontrés. Outre le problème relatif à l'inexistence d'équipement médical, nos interlocuteurs ont également évoqué une autre carence qui constitue une très grande préoccupation pour toute la population de ces zones rurales. Il s'agit, d'après les mêmes témoignages, de l'insuffisance remarquée notamment en matière de moyens humains. “Le personnel médical, toutes catégories professionnelles confondues, réparti à travers toutes les infrastructures sanitaires en question par l'administration de tutelle reste, lui-aussi, très insuffisant compte tenu de la forte demande et du nombre croissant de la population locale qui augmente sans cesse d'année en année au niveau de ces régions. Comment expliquez-vous qu'une salle de soins ou un quelconque dispensaire peut fonctionner avec seulement un infirmier et un médecin ? Et si au moins ce dernier est présent en cas d'urgence, ou en cas de nécessité. En général, ces professionnels de la santé publique – du moins certains d'entre eux – brillent par leur sabsences répétées les après-midi”, ajoutent encore d'autres malades alors qu'il poireautaient depuis plusieurs heures, selon leurs dires toujours, devant l'entrée principale de l'une des polycliniques aux alentours du chef-lieu de la commune et ce, dans l'espoir de se faire soigner. “Nous sommes tous venus depuis des localités lointaines et isolées afin de subir chacun une éventuelle consultation médicale. Mais comme vous êtes en train de le constater, et comme le démontre cette interminable file de malades dont le nombre augmente au fur et à mesure que le temps passe, rien n'indique, d'ailleurs comme d'habitude, que nous allons être examinés aujourd'hui, tout simplement en raison de le lenteur, du retard et parfois de l'absentéisme du personnel médical au sein de ces établissements sanitaires. C'est une véritable spirale infernale”, précisent de nombreux patients. Les mêmes malades rencontrés ont également parlé, avec stupéfaction de l'absence d'hygiène, et de moyens de transport au sein de ces infrastructures de santé publique. À propos de cette dernière constatation, nos interlocuteurs ont fait savoir que l'absence d'ambulances pose de sérieux problèmes aux malades, surtout en cas d'évacuation . “Plusieurs fois des malades et des victimes d'accidents voient leur cas s'aggraver faute d'ambulances afin d'être transférés d'urgence vers l'hôpital le plus proche, à savoir celui de Ténès. Nous sommes tous des cas sociaux et on ne peut en aucun cas se permettre de louer un moyen de transport pour évacuer nos malades”, lancent enfin nos interlocuteurs qui souhaitent l'intervention immédiate des autorités locales compétentes pour que des solutions soient trouvées aux problèmes posés et améliorer ainsi la prise en charge médicale de la population.