Les citoyens de plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès ayant déposé des dossiers de logements dans le cadre du social craignent que les commissions de daïra, qui vont bientôt siéger, utilisent encore les fiches CTC du séisme du 21 mai 2003 pour reloger d'autres familles ayant été déjà prises en charge dans les premières opérations de relogement. Le subterfuge trouvé pour que les candidats sélectionnés échappent aux enquêtes de la CNL et à la conservation foncière est cette fameuse “fiche éclatée” ou encore “fiche composée”. Ainsi et selon nos informations, ces commissions se préparent à user de cet artifice pour attribuer les logements du social à cette “nouvelle catégorie de sinistrés”. Ce qui est en contradiction totale avec l'esprit du décret n°03-314 du 16/09/2003 fixant les modalités d'aide à la reconstruction des logements effondrés lors du séisme du 21 mai 2003. Le bénéficiaire échappe ainsi à tout contrôle. De nombreux citoyens se disent outrés par ce procédé qui, selon eux, n'a rien de légal et va permettre encore une fois aux affairistes de se sucrer sur le dos des citoyens. Ils demandent l'application de la loi, rien que la loi, et que ces fameux “rouges éclatés” doivent eux aussi passer par les enquêtes administratives et sociales comme le reste des citoyens. En fait, n'a-t-on pas dit que tous les sinistrés ont été relogés ?