Le dossier des sinistrés revient d'une manière récurrente. Ainsi, à deux mois seulement du bouclage de la quatrième année post-séisme du 21 mai 2003, des sinistrés qui se considèrent «omis», continuent à donner du fil à retordre aux responsables locaux. Hier encore, c'étaient les habitants de Haouche Mouhouch, dans la localité de Khemis El Khechna, qui ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer qu'ils soient relogés, à l'instar d'autres sinistrés ayant bénéficié de logements neufs, dans le cadre du programme du relogement initié par les pouvoirs publics. A ce propos, selon la dernière information rendue publique en la matière, un taux de 50% de relogement des familles sinistrées a été atteint. Toutefois, la cinquantaine de personnes, qui étaient hier à Boumerdès pour leur quatrième sit-in et presque autant d'audiences auprès du wali, crient à ceux qui veulent les entendre qu'ils furent bel et bien touchés de plein fouet par le cataclysme et que de ce fait, ils ouvrent droit au relogement. Cependant, les résultats et les conclusions de la commission d'enquête, instituée par la wilaya depuis quelque temps suite aux différentes protestations des sinistrés insatisfaits, des chiffres en somme donnés hier par le chef de cabinet du wali, lors d'un point de presse, infirment catégoriquement les dires des contestataires. «Ces derniers, du moins ceux qui sont présents au sit-in, n'ont pas la qualité de sinistré, puisqu'ils ne sont inscrits nulle part comme tel, et n'ont pas des fiches de CTC», indiquera le chef de cabinet du wali, en l'occurrence M.Cherifi Mouloud, avant d'ajouter que, sur les 112 familles concernées par l'enquête, il y a 25 classées orange 3 et 4 et qui sont «hors chalets». 29 classées orange 3 et 4 ayant bénéficié de chalets, et 58 autres n'ayant pas de fiches de CTC mais ayant bénéficié de chalets. «C'est cette dernière catégorie dont les personnes n'ont même pas la qualité de sinistrés qui tentent tant bien que mal de profiter de cette occasion pour bénéficier de logements», soulignera l'orateur. «Pour cela, bien que les portes de l'administration restent ouvertes, nous refusons de céder ou d'agir sous la pression», a conclu encore le chef de cabinet.