À la faveur de l'ambitieux plan national d'orientation du développement des activités halieutiques, qui définit la stratégie du ministère jusqu'à l'an 2025 aussi bien sur le plan de la production que sur ceux de la formation et de l'aquaculture, la wilaya de Aïn Témouchent a bénéficié de pas moins de 28 projets dont 10 destinés à la pêche et 18 à la production aquacole. C'est ce qu'a révélé, ce dimanche, D. Tabarkoukat, directeur de la pêche au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation sous le slogan “Atteindre la sécurité alimentaire en temps de crise”. En effet, en dehors de l'exposition des échantillons de certains produits alimentaires des agriculteurs, apiculteurs et autres pêcheurs, l'assistance a eu droit à une conférence qui s'est déroulée au niveau de la maison de la culture avec la présentation de plusieurs communications consacrées à l'événement, présentées par les représentants des directions de l'agriculture, la pêche, l'hydraulique, les forêts et l'environnement. En ce qui concerne le développement aquacole, les deux fermes pilotes les plus importantes au niveau national entreront en production dès la fin du premier trimestre de l'année 2010. Il s'agit de la ferme Aqua-Tafna implantée à Rachgoun dans la daïra de Oulhaça qui se lancera sur la production du loup de mer et de la dorade et de la ferme Aqua-Sol implantée à M'Saïd destinée à la production de la sole. La production annuelle globale de ces deux infrastructures, selon le directeur de la pêche, sera de l'ordre de 1 700 tonnes dont une partie sera destinée à l'exportation. La production de poisson bleu, quant à elle, représente 95% de la production globale. De son côté, Mlle H. Abdelaoui, représentante de la DSA, a étalé les performances réalisées enregistrées par le secteur dans les différentes filières et ce, à titre comparatif aussi bien avec celles de l'année 2008 qu'avec les objectifs fixés dans le contrat de performance et qui placent la wilaya de Aïn Témouchent au premier rang à l'échelle nationale en ce qui concerne la production de raisins et de pois chiche, 20e dans la production des céréales et 9e dans la production de lait. En effet, les objectifs fixés par le contrat dans le cadre du renouveau de l'économie agricole et rurale sont jusqu'ici été dépassés mais devraient aller crescendo jusqu'en 2014. Le représentant de la direction de l'hydraulique B. Belhadri, a évoqué la possibilité du développement d'une importante industrie d'huile d'olive “si toutefois, seront réalisés les périmètres d'irrigation autour des stations d'épuration déjà mises en services par le gestionnaire ONA”. Ceci dit, ce projet nécessite une contribution effective de l'ensemble des secteurs concernés, à savoir, les forêts et la DSA qui sont appelés à initier des programmes de plantations d'oliveraies. Dans un autre registre, selon l'orateur, la récession des périmètres irrigués se traduit indubitablement par l'augmentation de la facture alimentaire qui avoisine les 3 à 4 milliards de dollars par an, “une enveloppe en mesure de réaliser 1 500 lycées”. La représentante de la direction de l'environnement, qui a clôturé cette journée, a évoqué l'aspect relatif à la pollution des aliments qui affecte notre vie de tous les jours et qui représente un aspect particulièrement sensible, à la dégradation générale de l'environnement. “On est préoccupé par le problème de l'emploi abusif des produits chimiques en agriculture ou dans la fabrication des denrées alimentaires”, dira-t-elle.