L'attribution de 180 logements ayant eu lieu ce week-end dans la commune de Sidi Merouane continue de susciter une vive indignation dans les milieux des riverains en raison des nombreuses injustices qui ont émaillé l'opération. En effet, de nombreux habitants de gourbis, des pères de familles nombreuses de surcroît, ont été exclus au moment où des citoyens qui n'ont aucunement droit à un logement ont été retenus par la commission d'attribution, à l'image de ce lycéen de 20 ans qui a bénéficié d'un logement rural dans la localité de Ferdoua, à l'est de la commune. En effet, un logement rural a été attribué, figurez-vous, à un jeune lycéen, célibataire de son état et ne possédant aucun bien foncier, tandis que des familles vivant dans des conditions précaires ont été écartées. Citons parmi ces dernières celle du citoyen C. Boulghalèghe, habitant un bidonville insalubre sur les berges du barrage de Beni Haroun. Une virée sur les lieux ce samedi nous a permis de voir de près toutes les misères endurées par cette famille de 12 membres, dont 5 filles et 5 garçons en sus des parents. Le concerné affirme, preuve à l'appui, avoir déposé une demande de logement en 2005, et depuis personne ne s'est soucié de sa situation. Eboueur de son état, l'infortuné père de famille assure qu'il n'est même pas capable de renouveler la pièce de plastique qui couvre le toit métallique de sa soi-disant maison. Les mêmes conditions de précarité sont endurées par la famille L. Ahmed, à Ferdoua. Composée de 8 membres, celle-ci moisit dans une seule pièce en tuiles rondes, depuis belle lurette. À signaler que ces deux familles auraient pu bénéficier de logements ruraux puisqu'elles sont localisées à l'extérieur du périmètre urbain, mais la commission d'attribution en a décidé autrement.