Alors que l'on pensait que le président de la JSK, Mohand-Chérif Hannachi, et l'entraîneur français Jean-Christian Lang avaient enterré la hache de guerre tout récemment encore, et ce, après une réunion marathon où les deux parties en conflit avaient décidé de crever l'abcès et de mettre fin à une guerre larvée, voilà que le feu semble couver de nouveau entre les deux hommes, ce qui n'est pas de bonne guerre pour la suite du parcours. Et pour cause, samedi dernier après la courte victoire de son équipe face au MC El-Eulma (1-0), le président Hannachi avait critiqué ouvertement et sèchement les choix tactiques et la composante humaine décidés par Lang contre les Eulmis, ce qui a déplu bien évidemment au coach qui estime que son président n'avait pas à s'immiscer dans le domaine technique qui est du seul ressort de l'entraîneur. “Notre milieu de terrain était pratiquement vide contre El-Eulma, et je ne comprends pas pourquoi Chérif El-Ouazani n'a pas été convoqué pour ce match, surtout qu'il a été crédité d'une bonne prestation en match amical face à l'équipe nationale A'”, a déclaré samedi dernier Mohand-Chérif Hannachi à la fin du match JSK-MCEE. “Je savais que Chérif El-Ouazani était grippé et j'avais tenu à discuter longuement avec lui sur l'éventualité de le faire jouer, mais il m'avait affirmé en toute franchise qu'il ne se sentait pas apte à donner le meilleur de lui-même et qu'il valait mieux le laisser au repos, ce qui a été fait en toute âme et conscience”, dira après coup le coach français de la JSK. Mais le conflit ne devait pas s'arrêter là puisque le président Hannachi avait tenu à convoquer, lundi dernier, son coach pour une explication qui aurait tourné au vinaigre, ce qui confirme en fait que le temps n'est guère au beau fixe du côté du stade du 1er-Novembre où les prémices d'un divorce sont plus que jamais palpables même si Lang bénéficie pourtant d'une grosse popularité auprès des supporters kabyles. Conséquence d'une telle crise, les vestiaires kabyles bouillonnent depuis le week-end dernier puisque des joueurs comme Oussalah, Berchiche et Berrefane, qui n'ont pas été convoqués pour le match JSK-MCEE, puis le milieu de terrain Dehouche qui était remplaçant sans avoir été incorporé ou encore l'avant-centre Hamiti qui a été remplacé par Braham-Chaouch peu avant la mi-temps sont montés au créneau pour ruer dans les brancards et contester énergiquement les choix de leur coach. Ce qui n'est certainement pas fait pour remettre de l'ordre et de la sérénité dans les vestiaires kabyles. N'est-ce pas qu'une telle situation de guéguerre et de marasme, qui ne cadre guère avec l'esprit qui a toujours régné dans la maison-JSK, a tout intérêt à trouver des solutions d'urgence pour entrevoir le bout du tunnel car dans le cas contraire, c'est tout le club kabyle qui devrait en pâtir et en payer certainement le prix fort au moment même où une nouvelle cuvée kabyle est en train d'éclore.