Résumé : Après l'incident de la soirée, la boîte de nuit est fermée. Chahira, qui voulait récupérer ses affaires, eut du mal à se faire entendre. Il fallait encore une fois l'intervention de Kamel pour qu'on la laisse monter dans sa chambre. 58eme partie Quelques instants plus tard, Chahira revint avec un petit sac contenant ses affaires personnelles. - Voilà. Lance-t-elle à l'intention de Kamel, c'est tout ce que j'ai gardé dans cette chambre. Quelques tenues et des photos personnelles. - Bien… Alors, ne tardons plus sur ces lieux de malheur. Allez monte et allons-nous-en. La jeune femme ne se le fait pas répéter. Elle avait hâte de quitter définitivement et l'établissement et son milieu pourri. Son patron, va peut-être lui pardonner sa fugue après son rétablissement, en apprenant que c'est grâce à Kamel qu'il a été sauvé. Elle n'en doute pas. Et Kamel va sûrement faire jouer cet atout de taille pour lui faciliter les choses et la libérer complètement de son emprise. Le jour se levait. Kamel conduisait sur une route déserte. Ils ne tardèrent pas à arriver en ville. - Où m'emmènes-tu , Kamel ? - Pour le moment je vais te louer une chambre dans un hôtel respectable tenu par un ancien ami d'enfance. Après, nous verrons comment les choses vont évoluer. Chahira avait honte d'elle-même : - Je suis désolée de te causer autant de tracas, Kamel. Moi l'ingrate, qui t'ai fait souffrir et qui t'ai laissé tomber pour un vaurien. - On ne parle plus du passé, Chahira. Fais-moi plaisir et oublie tout ça. - Je ne sais comment te remercier. - En m'écoutant et en exécutant mes ordres, lui répondit-il d'un ton ferme. - Oui, bien sûr. - Alors, toi, tu vas te reposer. Plus d'alcool, ni de cigarettes pour commencer. Chahira rougit. Elle avait honte d'elle-même maintenant : - C'est promis, Kamel, je ne toucherais plus ni à l'un, ni à l'autre. - Bien. Après les heures de travail, je viendrais te récupérer pour que nous nous rendions chez mon ami l'avocat à qui tu vas tout raconter. - Aucune objection, je ferais ce que tu m'ordonneras de faire. - Bien. Plus tard, tu iras récupérer aussi tes affaires dans cet appartement où tu loges. - Et ma voiture ? Elle est toujours au niveau de cet hôtel. Je l'ai complètement oubliée. - Ne crains rien. La police va venir interroger tout le personnel. Tu appelleras tes “collègues” pour leur dire que tu ne t'es pas enfuie. Alors si la police cherche après toi, elle saura où tu es. - Oh ! là ! là ! Quelle sale affaire ! - Tu peux le dire, mais enfin, je pense que tu vas réussir à relever le défi. - Je le relèverais, Kamel. Ça aussi je te le promets. - Alors tu t'en sortiras une fois pour toute. - Mais que vais-je devenir, Kamel. Je n'ai rien qui me permettrait de trouver un travail honnête. - Tu oublies tes diplômes et ton instruction. - Mais je n'ai plus aucun papier sur moi. - L'avocat se chargera de tout. Ils arrivèrent devant un petit hôtel du centre-ville, et Kamel précède Chahira à l'intérieur. - Je connais le patron de cet hôtel, c'est un ami d'enfance. Je sais qu'il ne fera aucune objection pour te loger pendant quelques jours. Dès ce soir, nous verrons avec l'avocat ce qu'il y a lieu de faire pour régulariser ta situation. Chahira suivit Kamel à l'intérieur de l'hôtel qui sentait la peinture fraîche et dont le décor sérieux plut tout de suite à la jeune femme. Y. H. (À suivre)