Après un examen de la situation socioprofessionnelle qui prévaut dans leur secteur, les travailleurs, relevant des collectivités locales de la wilaya de Tizi Ouzou, ont décidé d'observer une journée de protestation le 5 novembre prochain, a-t-on appris à travers une déclaration du conseil de la coordination des collectivités locales et de l'administration affilié à l'UGTA. À travers cette action, décidée suite à leur réunion tenue le 27 octobre dernier, les travailleurs des collectivités locales comptent revendiquer l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 qui rend toute augmentation du SNMG sans effet sur le relèvement du salaire, l'adoption du statut particulier et son application dans les meilleurs délais, la promulgation d'un régime indemnitaire digne et à la hauteur de la perte du pouvoir d'achat ainsi que la titularisation des vacataires et contractuels. Selon les rédacteurs de ce document, seule la prise en charge de ces quatre revendications peut atténuer un tant soit peu le calvaire que vivent les travailleurs des collectivités locales qui “continuent de subir les affres de la perte vertigineuse du pouvoir d'achat et de la hantise de l'incertitude du lendemain”. Pour donner un meilleur aperçu de la précarité de leur situation socioprofessionnelle, qui est souvent à l'origine de la corruption dans les administrations locales, les protestataires expliquent que “les travailleurs des collectivités locales demeurent le parent pauvre de la Fonction publique”. “La qualité de fonctionnaire sur laquelle est greffée la mission du service public local n'est qu'un slogan accroché en haut de sa fiche de paie, laquelle couvre à peine une dizaine de jours des besoins fondamentaux des ménages qui sont au bord de l'asphyxie”, ajoutent-ils. En plus de leur situation socioprofessionnelle, le conseil des coordinations des collectivités locales dénonce aussi, et de manière vigoureuse, la Fédération nationale des collectivités locales de l'UGTA à laquelle il est affilié. “Si les pouvoirs publics sont à l'origine de tous les maux qui empoisonnent la vie sociale des travailleurs, notamment après le semblant d'augmentation des salaires qui est totalement absorbé par l'IDR, la Fédération nationale, quant à elle, est tenue pour responsable directe de cet état de fait”, est-il écrit dans la déclaration du conseil local. Ce dernier souligne : “Après avoir perdu l'usage de la parole et tout sens de la communication avec la base, notre structure verticale, par sa docilité et sa passivité à l'égard de ce désastre, s'érige en complice actif pour motifs inavoués.”