À l'appel du conseil de wilaya du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), une journée de grève a été observée, hier, par la corporation paramédicale de Tizi Ouzou. Le débrayage a été massivement suivi, notamment au niveau des structures de santé relevant des localités où le SAP est fortement représenté, à savoir Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Azeffoun, Tizi Ouzou et sa périphérie. À travers cette action, qui a connu un taux d'adhésion de 100%, selon les propos du secrétaire général du SAP de Tizi Ouzou, M. Krirèche, le personnel entend protester contre la détérioration de ses conditions socioprofessionnelles. Il s'agit également de dénoncer “le préjudice délibéré causé à la corporation par une application erronée de l'indemnité spéciale instituée par le décret 91/113 du 27/04/1991, ainsi que le marasme et la précarité de la fonction qui demeurent le parent pauvre de la santé publique”. Dans une déclaration remise à la presse, la structure locale de ce syndicat note qu'“au moment où la nouvelle politique de santé est axée sur une meilleure prestation de la qualité de soins et des conditions de travail, la corporation paramédicale continue à subir les affres de la précarisation socioprofessionnelle”. “Nous demeurons la cible privilégiée de l'administration tel que l'illustre le dommage que les travailleurs subissent depuis l'avènement de l'indemnité de sujétion spéciale”, ajoutent les représentants syndicaux. Selon M. Krirèche, le ministère de la Santé a été déjà saisi par écrit au sujet du retard qu'accuse le secteur de la santé publique dans la wilaya de Tizi Ouzou. “Malgré la compréhension de nos responsables locaux, nous n'avons obtenu aucune réponse à ce jour. Il n'y a pas de volonté et de courage pour solutionner les problèmes posés par notre corporation. Nous exerçons dans des conditions difficiles. Sans parler du salaire. Un travailleur du secteur ayant 20 ans d'expérience et avec 3 enfants à charge ne touche pas plus de 20 000 DA/mois”, déplore notre interlocuteur tout en indiquant que le mouvement de protestation se durcira davantage si la prime de sujétion n'est pas versée dès janvier prochain. A. T.