Le domaine de l'accréditation accuse un retard flagrant dans notre pays Le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (Mipi) vient de lancer une étude pour arrêter une politique de la qualité en Algérie. Ainsi, toutes les questions liées au contrôle, à l'inspection, à l'accréditation et la certification… seront traitées par des groupes de travail composés de spécialistes en matière de qualité. Mieux, le MIPI compte également définir une stratégie dans le domaine de la métrologie. Des experts seront donc mandatés afin d'élaborer un plan stratégique pour la métrologie dans le secteur industriel. Le département de Abdelhamid Temmar envisage de ce fait d'assainir d'abord et de réglementer ensuite toutes les activités ayant trait au contrôle en Algérie. Car, force est de constater que l'accréditation, pour ne citer que cet exemple, pose un sérieux problème sur la scène économique du pays. Un retard flagrant est accusé dans ce domaine. Sur plus de 2 000 laboratoires exerçant en Algérie, seuls 3 d'entre eux ont été accrédités par l'organisme concerné, en l'occurrence Algerac. Or, diverses activités qui relèvent du technique, managerial (gestion et promotion de la qualité) ou réglementaire (arbitrage, régulation administrative) nécessitent l'intervention de laboratoires et organismes de contrôle de conformité pour effectuer des analyses, vérifications et différentes expertises. L'accréditation délivrée par cette institution est une attestation qui certifie la compétence de l'organisme à exécuter des tâches spécifiques d'évaluation de la conformité. Grâce à l'accréditation d'Algerac, les laboratoires, les organismes d'inspection et les organismes de certification des produits et des services seront en mesure de fournir la preuve de leur compétence technique. L'accréditation touche les laboratoires, les organismes d'inspection et les organismes de certification. Une chose est certaine, les opérateurs et responsables ont pris conscience de la nécessité de s'inscrire dans cette démarche d'autant plus que l'accord d'association avec l'UE prévoit l'ouverture progressive du marché et que les marchandises en circulation nécessiteront des certificats de conformité émanant d'organismes accrédités. Algerac s'est fixé un délai de trois ans pour l'accompagnement de 40 organismes nationaux d'évaluation de la conformité. Néanmoins, un travail de sensibilisation des opérateurs sur l'accréditation attend Algerac pour les six années à venir. Le constat établi est que des ouvrages de diverses natures continuent à fonctionner sans être inspectés ou contrôlés. Des ouvrages et autres installations industriels à risque n'ont jamais fait l'objet de contrôle et de vérification depuis leur mise en place. Ce n'est pas une mince affaire pour les sociétés spécialisées dans l'inspection et le contrôle de ce type d'ouvrage de vérifier l'état d'un réseau évalué à 35 000 kilomètres de pipelines et des 12 000 km autres prévus dans le prochain programme. À Arzew, les réacteurs installés ne sont pas contrôlés. Ce qui représente un danger permanent pour les travailleurs et les citoyens. B. K.