Le Directeur général de l'organisme algérien d'accréditation ALGERAC, M. Noureddine Boudissa, a annoncé jeudi matin à la chaîne 3 de la Radio nationale, que l'accréditation sera bientôt obligatoire. Il a, cependant, tenu à souligner qu'un "décret sera promulgué prochainement pour rendre obligatoire l'accréditation pour les organismes d'inspection touchant aux non seulement aux installations névralgiques et à l'environnement, mais aussi à la santé publique". Sur ce il ajouté, en citant l'exemple de l'explosion à la raffinerie de Skikda qui s'est produite il y a quelques années, que l'accréditation doit être un préalable à toute activité et que c'était "très important pour éviter tout accident ou dérive enregistrés par le passé". Par ailleurs, M. Boudissa a affirmé que ce texte de loi a été préparé avec l'aide de l'Union européenne et que, selon son point de vue, ce texte concernera tout ce qui est consommé. Dans ce contexte, il a indiqué que ces produits "doivent impérativement être contrôlés par des laboratoires d'essai et des organismes de contrôle accrédités. Nous allons faire ce que les autres ont fait avant nous". D'après M. Boudissa, les installations industrielles doivent être organisées d'après un référentiel international. A titre de rappel, le ministre du Commerce a lancé un avis aux importateurs, en 2009 pour effectuer directement, auprès des Inspections aux frontières, les opérations requises concernant le contrôle de la conformité des produits importés. Toutefois, ils peuvent accomplir les formalités du contrôle de la conformité des produits importés en qualité de représentants, dûment habilités, par les responsables des sociétés importatrices, mais pas en qualité de transitaires. Cependant, le ministère du Commerce invite les gérants des sociétés concernées à veiller au strict respect de cette obligation légale dans le cadre de l'accomplissement des procédures de contrôle aux frontières. D'autre part, M. Boudissa a tenu à préciser qu'un fonds de soutien à l'accréditation sera bientôt lancé par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des Investissements. Il a, ajouté que "le retard que nous avons accumulé n'est pas imputable aux organismes de contrôle de conformité, et que ce genre d'opérations est coûteux. Nous avons donc proposé aux pouvoirs publics d'aider les demandeurs d'accréditation pour qu'ils puissent s'inscrire dans la démarche". Sur ce il a soutenu qu'un "fonds d'aide à l'accréditation est plus que nécessaire aujourd'hui afin de réaliser cette opération". Selon lui, la demande de fonds est importante en raison du retard accumulé au fil des années. Il a, cependant, indiqué qu'Algerac allait accélérer la remise de certificats d'accréditation à une quarantaine de laboratoires et d'organismes d'inspection considérés comme étant prioritaires aux fins de créer "la culture qualité en Algérie".