Les élus locaux sont déterminés à faire sortir Beni Haoua de l'anonymat et la mettre enfin au diapason des autres régions. Ces derniers œuvreront à développer le secteur touristique qui est pris en otage par les barons du foncier. Beni Haoua est une daïra littorale à vocation touristique située à quelques encablures de la commune de Damous, relevant de la wilaya de Tipasa, mais dépendant de la circonscription territoriale de la wilaya de Chlef, et ce, depuis le dernier découpage administratif. Cette daïra qui surplombe la mer au paysage féerique, qui s'étend sur une superficie de 102 km2 pour une population de 21 000 habitants, est à présent prise en otage par une administration “administrée”. Il faut savoir que depuis l'indépendance, Beni Haoua n'a eu qu'un seul programme immobilier de 68 logements Opgi à ce jour, et ce programme est inscrit dans celui de million de logement. De l'avis des habitants, cela reste insuffisant. Alors que dans d'autres communes relevant de la wilaya de Chlef, les constructions de logements se comptent en centaines tous programmes confondus. Néanmoins, les élus locaux sont déterminés à faire sortir Beni Haoua de l'anonymat et la mettre enfin au diapason des autres régions. Ces derniers œuvreront à développer le secteur touristique qui est pris en otage par les barons du foncier. L'APC de Beni Haoua, qui n'est pas suffisamment dotée en budget annuel, tente tant bien que mal de relever les défis en traçant un gigantesque projet à court et à moyen terme, en engageant des réalisations de plusieurs structures relevant de la santé, du sport, de l'habitat, des associations caritatives et autres voiries et transports urbain et interwilayas. Pour ce qui concerne la santé, un hôpital de 60 lits est en cours de construction et qui est à 10% de terrassement, ainsi que la construction de 170 logements qui est à 20%, pour éradiquer l'habitat précaire. Au passage, il faut rappeler que la commune compte 800 gourbis recensés. L'Opgi, quant à lui, a lancé seulement un programme de 36 logements depuis l'indépendance à ce jour, ce qui explique le déficit flagrant qu'accuse cette commune. Quant aux aides de la commune, au profit des associations activant dans la commune, avec la relance d'un club sportif, qui depuis des années a été mis en hibernation, et la réalisation dans un futur proche d'une somptueuse salle omnisports pour les jeunes de la commune de Beni Haoua. Parmi les projets à lancer figurent la réalisation d'un commissariat de police, l'extension du front de mer, une station d'épuration et enfin l'étude qui vient d'être remise aux autorités concernées pour la réalisation du nouveau siège de l'APC. La commune de Beni Haoua s'est également lancée dans les projets dits urgents, tels que le transport scolaire qui reste un problème épineux pour les élèves car quasi inexistant pour toute la daïra. Les enfants sont contraints de faire des kilomètres quotidiennement pour rejoindre leur école. Côté investissement, la commune reste l'une des plus pauvres, pourtant Beni Haoua possède de grandes potentialités pour se classer zone touristique et attirer des investisseurs. Beni Haoua possède sont lot d'histoire jadis, avec les sœurs religieuses hollandaises quand leur bateau le Banel a échoué sur les côtes de Beni Haoua au XVIIIe siècle, en 1802. Leur navire le Banel reste jusqu'à ce jour au fond près du récif de la plage des Souahlia. Ces dernières furent accueillies par des notables et depuis elles n'ont plus quitté la région de Beni Haoua. Un tombeau a été construit à leur mémoire et en guise de reconnaissance, qui fait aujourd'hui l'objet de visiteurs venus des quatre coins du pays pour saluer la mémoire de Mama Binet, appelée communément Yemma Binet, cette sœurette qui avait tant donnée et aidé la population de la région de Beni Haoua. Cette dernière est désormais considérée comme une sainte.