Même si le torchon brûle entre la tutelle et la compagnie algéro-française Suez, M. Sellal calme le jeu préférant attendre la fin du contrat pour faire une évaluation et permettre de prendre les meilleures décisions par rapport à cette affaire. Le ministre des Ressources en eau Abdelmalek Sellal s'est rendu, lundi dernier, dans la wilaya de Khenchela pour une visite de travail et d'inspection. M. Sellal a visité plusieurs sites relevant de son département pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux. Cela dit, le fait marquant de cette visite reste les déclarations du ministre sur la société de gestion des eaux de la wilaya d'Alger Seeal. D'ailleurs, au sujet du conflit qui oppose le ministère à la société française, M. Sellal s'est montré évasif préférant calmer le jeu, avouant au passage que la distribution d'eau au niveau de la capitale est satisfaisante, mais qu'au niveau de l'assainissement des lacunes sont sensibles. “Le résultat en matière de distribution d'eau à Alger est satisfaisant, pour ce qui est de l'assainissement, les objectifs ne sont pas encore atteints”, a-t-il déclaré. Donc, le seul grief retenu contre Suez réside dans l'assainissement. D'un autre côté, M. Sellal n'écarte pas l'éventualité de recourir aux compétences nationales pour gérer ce secteur sensible, notamment avec l'expérience acquise par les Algériens qui travaillent pour la Seeal. “Si nous jugeons que nos propres compétences sont capables de bien gérer à la place d'une société étrangère, alors nous opterons pour une gestion nationale. Sinon, nous ferons ce qu'il faut pour améliorer les prestations des exploitants et renforcer la formation”, a-t-il déclaré. En tout cas, même si le torchon brûle entre la tutelle et la compagnie algéro-française Suez, M. Sellal calme le jeu préférant attendre la fin du contrat pour faire une évaluation et permettre de prendre les meilleures décisions par rapport à cette affaire. “Pour le moment, on ne peut prendre aucune décision, on attendra l'expiration du contrat pour prendre les décisions qu'il faut. On chargera un auditeur externe pour clarifier la situation et rendre ses conclusions. Après cela, on prendra les mesures qui s'imposent”, a affirmé le ministre. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau est revenu sur la mise en place d'une police des eaux pour veiller sur les sites hydrauliques. Le ministre, qui a récemment déposé une demande pour le renforcement de la police des eaux à travers la création de 438 nouveaux postes budgétaires, dans le cadre de la loi de finances 2010, trouve que c'est une bonne proposition. “Ce ne sera pas une police comme peuvent le comprendre certains, ce seront des agents affectés dans les filiales des directions de l'hydraulique au niveau national, notamment dans les endroits sensibles comme les barrages”, a-t-il indiqué à ce sujet. Ces agents, dont le nombre ne dépasse pas les 161, actuellement répartis sur certaines wilayas, seront renforcés pour une meilleure prise en charge des zones sensibles et participeront à l'amélioration des services. Pour cela, les policiers des eaux seront beaucoup plus des ingénieurs en hydraulique afin d'assurer le rôle de la police des eaux dans les filiales des directions de l'hydraulique. M. Sellal a indiqué que ces actions sont menées en collaboration avec les services de la Gendarmerie nationale et la police, la police des eaux étant le seul organisme qui assure la protection et le contrôle de ce bien. “La police des eaux est constituée d'agents auxquels le législateur n'a pas accordé la qualité de police judiciaire, ce qui explique le retard enregistré dans l'installation de ce corps au niveau national”.