Le Premier ministre a envoyé récemment aux différentes parties concernées un courrier dans lequel il leur a été suggéré deux dates, ainsi que des propositions d'ordre du jour. Il est fort probable que les travaux de la tripartite se déroulent le 3 décembre prochain. Même si cette date n'a pas été encore annoncée de manière officielle, il est néanmoins fort possible que cette rencontre ait lieu le premier jeudi du mois prochain. C'est du moins ce qu'a révélé hier M. Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (Cap), partie prenante de cet événement tant attendu par les Algériens. Une chose est certaine, le Premier ministre a envoyé récemment aux différentes parties concernées un courrier dans lequel il leur a été suggéré deux dates, ainsi que des propositions d'ordre du jour. À ce propos, on parle de trois principales questions, notamment le SNMG, le code du travail et l'investissement. Autrement dit, syndicats et patronat arrêteront d'un commun accord avec le gouvernement et le jour exact et les divers sujets à aborder. M. M'rakech estime que cela est en train d'être examiné par les différentes parties. Pour lui, tout sera finalisé définitivement dans les 48 heures à venir. Les organisations patronales, faut-il le souligner, se sont réunies le week-end dernier. L'objectif serait peut-être d'arrêter une position commune pour ne pas partir à la tripartite en rangs dispersés. La Cap, de la bouche de son président, vient d'exprimer une nouvelle fois sa position en faveur d'une revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG). “Nous sommes tout à fait d'accord pour dire qu'il faut impérativement revaloriser le SNMG ; d'ailleurs, le chef de l'Etat, lui-même, l'a déjà annoncé et il a confirmé l'étude de cette question lors de la tripartite”, avoue-t-il sur les ondes de la radio Chaîne III. Le président de la Cap précise, toutefois, que la révision à la hausse des salaires des travailleurs passe par le règlement des problèmes rencontrés par les entreprises, surtout l'amélioration de leur situation financière. Il faut, affirme-t-il, créer un environnement adéquat pour faire face aux nombreux problèmes auxquels fait face le pays et par ricochet l'entreprise. “De nos jours, il existe un frein empêchant l'expansion de l'entreprise qui reste la locomotive du développement d'un pays”, explique-t-il avant d'ajouter : “Ce sont autant de questions que nous allons discuter ensemble et sans tabou lors de la prochaine tripartite. Il est clair que ce ne sont pas de simples problématiques, mais nous sommes tous d'accord pour un avenir meilleur du pays.” Par ailleurs, la Cap aura l'occasion de mettre sur la table des négociations une autre question, et non des moindres, à savoir les conventions de branche pour lesquelles elle a identifié un certain nombre de suggestions. M. M'rakech souhaite également que les discussions au cours de cette rencontre puissent aboutir à des solutions qui prendront en compte la production et la productivité dans divers secteurs, ainsi que la préférence nationale pour les projets décidés dans le pays. Il ne suffit pas d'augmenter les salaires, renchérit-il, mais il est impératif de maîtriser davantage l'inflation. En termes plus clairs, il faut mettre en place un mécanisme qui va allier à la fois l'augmentation des salaires et le taux d'inflation. “Nous allons nous convaincre les uns les autres par des arguments, car notre intérêt pour résoudre cette question est important”, déclare-t-il. Des éléments nouveaux seront en outre apportés par la Cap à propos du pacte économique et social dont une évaluation est prévue au cours des négociations de décembre prochain.