La tripartite aura lieu probablement la première quinzaine du mois de décembre prochain. C'est ce qu'a annoncé hier, le ministre du Travail, Tayeb Louh, en marge de la séance en plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. Toutefois, en attendant ce rendez-vous, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a adressé, selon l'invité du Sénat, une missive aux partenaires sociaux les informant des dossiers que le gouvernement souhaite débattre lors de cette réunion. M. Louh a, dans ce contexte, jugé utile de justifier les raisons de ce retard et le pourquoi du choix du mois de décembre. D'après lui, son département a pris des engagements pour ce mois de novembre qu'il doit respecter, et ne peut en aucun cas les reporter à une date ultérieure. Il s'agit de deux rencontres internationales regroupant les pays arabes et étrangers. En plus, le gouvernement a proposé trois dossiers au menu de la tripartite, à savoir le SNMG, les mutuelles et l'évaluation du pacte économique et social. Le partenaire social est également appelé à faire des propositions. Une réunion de concertation afin d'arrêter l'ordre du jour de la tripartite est prévue incessamment entre les trois parties (gouvernement-UGTA-patronat). Sur un autre volet relatif au secteur de l'Education, Boubekeur Benbouzid, en guise de réponse à une question d'un sénateur portant sur le retard accusé dans la programmation des concours de recrutement, a vivement critiqué l'attitude de la direction de la Fonction publique qui, jusqu'à aujourd'hui, n'a pas arrêté la date de ce concours. « Je ne comprends pas le fonctionnement de cette direction qui dans certaines wilayas se prend pour le grand patron. Je vais exposer cette problématique au sein du gouvernement et je vais proposer une alternative pour y remédier », a fulminé Benbouzid. Ce dernier n'a pas caché son inquiétude par rapport à ce dossier. « Le gouvernement a dégagé plus de 15 000 postes budgétaires pour le secteur de l'éducation. Des postes que devaient occuper les enseignants au début de l'année, mais faute de concours, nous sommes en retard d'un semestre », a soutenu Benbouzid. Et d'ajouter : « Nous avons un déficit en enseignants que nous avons décidé de combler, contre notre gré, en faisant appel à des contractuels. Ceci va créer un autre problème auquel nous aurons à faire face », a pesté le ministre.