À l'approche de la saison hivernale avec son lot de perturbations atmosphériques, la Protection civile de la wilaya d'Aïn Témouchent et ce, à l'instar de l'ensemble des wilayas du pays, affûte ses armes face au risque des inondations pour éviter des conséquences fâcheuses. Il va sans dire que le spectre des inondations de Ghardaïa, Bab el-Oued et Sidi-Bel-Abbès est toujours présent dans les esprits de chaque responsable et chaque citoyen. En effet, à l'issue des journées portes ouvertes qui se sont déroulées du 21 au 28 octobre, ayant ciblé les écoles et consacrées à la prévention contre le risque des inondations, la direction de la Protection civile d'Aïn Témouchent a organisé, en fin de semaine, une journée d'étude qui a eu lieu au siège de l'unité principale portant le même thème et ce, en présence du chef de l'exécutif et de l'ensemble des responsables, en particulier les chefs de modules, notamment les directeurs des DTP, des forêts, l'hydraulique, etc. Selon le Cdt Nedjar, directeur de la Protection civile de la wilaya d'Aïn Témouchent, le dispositif qui a été soigneusement préparé concerne les huit modules et que les chefs devront appliquer à la lettre. “Si nous ne souffrons pas d'une insuffisance en matière d'équipements, nous faisons, par contre, face à une insuffisance de coordination entre les acteurs principaux du dispositif”, nous révélera notre interlocuteur. Selon lui, dans ce genre de situation, tout le monde doit collaborer en s'appuyant sur une coordination étroite, y compris le citoyen, car la lutte contre les inondations ne doit pas incomber à la seule institution de la Protection civile mais être l'affaire de tous. Ce genre de rencontres permet justement de situer la responsabilité, les prérogatives et le rôle de chacun des chefs de modules et ce, à commencer par le P/APC. “L'expérience vécue lors des dernières inondations de Ghardaïa et celles de Bab el-Oued et de Sidi Bel-Abbès nous a incité à reconsidérer notre stratégie de lutte contre ce genre de catastrophes, à commencer par le volet de la prévention, d'où cette campagne de sensibilisation menée à travers les écoles. Car, si nous sommes incapables de gérer ce genre de situation dont les conséquences qui ne peuvent être que fâcheuses, ce serait grave.” Côté matériel, la Protection civile est dotée d'un stock de sécurité suffisant composé de 320 tentes, 1 000 lits de camp, 3 900 couvertures, 9 motos-pompes et 6 groupes électrogènes. Elle vient de renforcer ses capacités pour la circonstance avec l'acquisition d'un nouvel équipement qui a été exposé à cette occasion, dont un camion multifonctions de transport modulaire et d'un semi-rigide récemment acquis et qui vient s'ajouter aux deux autres qui ont accosté à Béni-Saf. Aussi, deux groupes d'intervention rapide dotés d'un matériel adéquat aux inondations sont prêts à intervenir à n'importe quel moment. M. Laradj