Le marché reste dominé par la branche automobile avec une part de 42%. Le chiffre d'affaires du secteur a atteint la somme de 38,7 milliards de dinars (hors acceptations internationales de la CCR) au 30 juin 2009, contre 37,2 milliards de dinars à la même période en 2008, soit une augmentation de 4%. C'est ce qui ressort de la note de conjoncture du marché des assurances du 2e trimestre 2009, publiée sur le site Internet du Conseil national des assurances. La branche automobile continue de dominer le marché, avec une part de 42% et un taux de croissance de 20,9%. L'augmentation du tarif de la garantie RC obligatoire intervenue en janvier 2008 (15% au 1er semestre de 2009) a eu un impact de l'ordre de 5 points sur le chiffre d'affaires de la branche, explique le document. Les garanties facultatives continuent de tirer la croissance de la branche avec plus de 21% de hausse comparativement à la même période de 2008. Le resserrement du crédit dû à la hausse sensible du seuil des salaires exigibles par certaines banques, ajouté à la taxe automobile introduite en 2008, aurait entraîné une baisse relative des achats et donc des importations de véhicules qui auraient également diminué sous les effets de la crise économique mondiale. Selon les statistiques du Cnis, le nombre de véhicules importés au cours du 1er semestre 2009 a baissé de 10,5% (153 292 véhicules, contre 171 277 sur la même période en 2008). Ce résultat n'aurait eu qu'une légère incidence sur le chiffre d'affaires de l'assurance automobile car en dépit de cette baisse, la valeur globale des véhicules importés a augmenté expliquant ainsi en partie la hausse enregistrée dans la production des risques non obligatoires. Les importations de véhicules passent de 128 069 milliards de dinars au 1er semestre 2008 à 142 234 milliards durant les six premiers mois de 2009, selon le Cnis. Comparativement au 1er semestre de l'année 2008, la branche IARD a marqué une baisse de 12,7%. Cette baisse provient essentiellement des contre-performances enregistrées dans les branches incendie et engineering. La branche incendie a marqué une baisse de 11% liée essentiellement au contrat Sonatrach pour lequel la prime a été enregistrée en début d'exercice pour une période de six mois contre 12 mois pour l'exercice 2008. Hors contrat Sonatrach, la branche aurait connu une quasi-stagnation durant ce semestre. La branche engineering, qui a bénéficié depuis 2007 de l'apport des grands projets du programme de relance économique, a connu ce semestre une importante baisse de près de -34%, expliquée par le ralentissement des grands projets de construction notamment. L'assurance des catastrophes naturelles a enregistré une baisse de près de 10% comparativement à la même période de 2008, son poids ne dépassant pas 6% de la production de l'IARD et 2% du chiffre d'affaires du secteur pour ce 1er semestre de 2009. La baisse dans la production de la branche Transport, -8,7%, provient essentiellement de la régression du chiffre d'affaires de la garantie “corps aérien”, qui s'explique par le décalage dans la comptabilisation de la prime du contrat Air Algérie, suite au changement d'assureur opéré en 2008. L'assurance des marchandises transportées, qui représente plus de 60% du total de l'assurance de la branche, a marqué une stagnation au cours de ce 1er semestre en raison du ralentissement de la production de la garantie facultés maritimes. Cette dernière connaît ces deux dernières années des évolutions erratiques en raison du report de l'enregistrement de primes concernant d'importants contrats. Il faut noter, par ailleurs, que cette sous-branche a connu une forte progression notamment en 2007 à la suite de la hausse du volume des importations en liaison avec les travaux de réalisation d'infrastructures de transport notamment. Le volume des importations a, cependant, connu au 1er semestre de 2009 une augmentation de 14,7% par rapport aux résultats du 1er trimestre 2008. Pour rappel, la valeur des importations a augmenté de 4%, pour s'élever à 19,70 milliards de dollars contre 18,9 milliards en 2008, selon les données statistiques provisoires du Cnis (1 429 milliards de dinars contre 1 245 milliards au 1er semestre 2008). La branche des risques agricoles a connu une hausse de 16% comparativement au 1er semestre de l'année précédente, grâce à la performance réalisée en assurance de la production animale, qui a enregistré une importante hausse suite à la signature de conventions en matière d'assurance bovine notamment. Malgré cette hausse, le chiffre d'affaires de la branche demeure faible (moins de 1% de la production totale du secteur). Les assurances de personnes ont enregistré une hausse de 22,7% sous l'effet des augmentations enregistrées dans toutes les garanties composant ce portefeuille, qui reste dominé par l'assurance groupe, suivie par l'assurance décès accordée notamment dans le cadre des prescriptions bancaires pour l'octroi de crédits. Ces deux garanties, qui détiennent respectivement 35% et 30% de parts dans le chiffre d'affaires de la branche, ont marqué des taux de croissance respectifs de 36% et 38%. La croissance de la branche doit également à l'assurance contre les accidents laquelle en augmentant de 17% a couvert plus de 25% de la production additionnelle de la branche durant ce 1er semestre. Ce résultat provient pour une grande part de la vente de la garantie individuelle accidents lors de la souscription du contrat automobile. Le marché des assurances reste toujours dominé par les entreprises traditionnelles (SAA, Caar, Caat, CNMA) qui détiennent 64,8% de parts de marché, en hausse par rapport au 1er semestre de 2008 (61,9%). La part du chiffre d'affaires des mutuelles ne dépasse pas 7% du chiffre d'affaires global du secteur, alors que les entreprises spécialisées détiennent seulement 1% de parts de marché. Selon l'origine des capitaux, le poids des compagnies à capitaux privés a atteint 24% au 1er semestre de 2009 (17,8% en 2008) au détriment des entreprises publiques dont la baisse de la part de marché provient essentiellement de la baisse conjoncturelle du chiffre d'affaires de la branche IARD.
