Le chiffre d'affaires enregistré dans le secteur des assurances au 2ème trimestre 2009 se situe autour de 17,21 milliards de dinars (non compris les acceptations internationales de la CCR), alors qu'il était de 16,8 milliards de dinars à la même période en 2008, soit une progression de 2,4%, est-il mentionné dans une note de conjoncture diffusée par le Conseil national des assurances (CNA). L'assurance automobile tient le haut du pavé, avec 18% de hausse. Elle a représenté 48% du chiffre d'affaires. Et elle continue de tirer la croissance du secteur avec un taux de croissance de 17,9%. La garantie «responsabilité civile», qui représente près de 20% du chiffre d'affaires de la branche, a marqué une hausse due au seul effet de l'application de la troisième tranche d'augmentation tarifaire de 5% en janvier 2009. Les garanties facultatives, «tous risques», «dommage collision» et dans une moindre mesure «vol et incendie sur véhicule» ont contribué à cette croissance en marquant une hausse de près de 20%, selon les termes de la note de conjoncture. L'effet de l'augmentation tarifaire est estimé à quelque trois points supplémentaires, la prime de la garantie «dommages collision» étant indexée sur celle de la «responsabilité civile». La branche «automobile» arrive en première position avec une proportion de 42%. L'augmentation du tarif de la garantie RC obligatoire intervenue en janvier 2008 (15% au 1er semestre de 2009) a eu un impact de l'ordre de 5 points sur le chiffre d'affaires de la branche. Les garanties facultatives continuent de tirer la croissance de la branche avec plus de 21% de hausse comparativement à la même période de 2008. Le resserrement du crédit dû à la hausse sensible du seuil des salaires exigibles par certaines banques, ajouté à la taxe automobile introduite en 2008, «aurait entraîné une baisse relative» des achats et donc des importations de véhicules qui «auraient également diminué» sous les effets de la crise économique mondiale, analysent les rédacteurs du rapport du CNA. Ce résultat n'aurait eu qu'une légère incidence sur le chiffre d'affaires de l'assurance automobile car, en dépit de cette baisse, la valeur globale des véhicules importés a augmenté, expliquant ainsi en partie la hausse enregistrée dans la production des risques non obligatoires. Toutes proportions gardées, ces résultats ne s'éloignent pas beaucoup de ceux réalisés au 1er trimestre 2009. Le chiffre d'affaires, par exemple, s'était établi à 21,4 milliards de dinars au 1er trimestre 2009, alors qu'il était de 20,4 milliards de dinars à la même période en 2008, soit une progression de 4,9%. L'assurance automobile avait occupé la première position, avec 23,2% d'augmentation. Et, près de 82% des primes de l'assurance automobile, soit 8,4 milliards de dinars, correspondaient à la couverture des garanties facultatives. Leur chiffre d'affaires était en hausse de 25%, alors que la garantie de responsabilité civile avait connu une hausse moindre, de 16%, due en grande partie à l'augmentation du tarif RC obligatoire (15% au 31 mars 2009). Cette hausse avait induit une évolution du chiffre d'affaires de la garantie «dommage collision» (dont la prime est indexée sur la prime RC). Elle avait eu une incidence sur le chiffre d'affaires de la branche estimée à quelque 4 points de croissance supplémentaires. Durant le 1er premier trimestre 2009, la vente de véhicules neufs avait connu une hausse de 18,7% comparativement à la même période de 2008, renforçant ainsi le chiffre d'affaires de l'assurance automobile, et plus particulièrement des garanties facultatives notamment celles prescrites dans le cadre de l'octroi d'un crédit automobile. Ce marché est en nette évolution, il ne semble pas avoir été freiné par la taxe, ni par le recul des crédits à la consommation. Le marché des assurances reste toujours dominé par les entreprises traditionnelles (SAA, CAAR, CAAT, CNMA) qui détiennent 64,8% de parts de marché, en hausse par rapport au 1er semestre de 2008 (61,9%). La part du chiffre d'affaires des mutuelles ne dépasse pas 7% du chiffre d'affaires global du secteur. Y. S.