Résumé : Chahira est enfin heureuse. Elle avait pu retrouver la trace de sa famille. Une fête est donnée en son honneur. C'est là qu'un voisin, veuf, la remarque et la demande en mariage. Elle contacte Kamel pour lui annoncer la bonne nouvelle… 64eme partie Ce dernier fut très heureux d'apprendre qu'en fin de compte, la vie a commencé à sourire à cette femme qui a su reconnaître ses torts à temps pour se repêcher. Et c'est avec un cœur léger qu'il l'invita à assister à son mariage qui devrait avoir lieu dans deux semaines. Chahira se met à rire. - Je crois que je vais te surprendre, Moi je vais me marier le week-end prochain. - Mais c'est dans trois jours… - Oui. Mais de l'avis de tous, je ne devrais pas attendre une minute de plus pour embarquer dans la famille de ce brave homme qui est pratiquement fou de moi. Kamel hésite un moment puis lance : - Sait-il ? - Mon histoire ? Oui, bien sûr, nous avons pris le temps de discuter et je lui ai tout avoué. - Qu'en a-t-il, pensé ? - Il a tout simplement répondu qu'une faute avouée est à moitié pardonnée. Et que puisque j'ai su me reprendre à temps, il ne voit aucun inconvénient à notre union. - Oh comme je suis content pour toi Chahira ! - Moi aussi. - Tu sais, on dit que la bonne graine reprend toujours le dessus. Tu es une bonne fille de famille Chahira. Seules les circonstances t'avaient obligée à emprunter le mauvais chemin. Grâce à Dieu, tout est bien qui finit bien. Je te souhaite bien du bonheur et te présente mes meilleurs vœux. - À toi aussi Kamel. Euh… je crois que je vais tout de même accepter ton invitation. Je pourrais te présenter ainsi mon mari et je verrais la mariée dans toute sa splendeur. - Bien sûr. Je compte sur ta présence et celle de ton mari. Je suis vraiment pressé de faire sa connaissance. - Tu verras. C'est un type formidable. - Toi aussi tu l'es… - Hein ? Moi, je ne suis rien d'autre qu'une femme qui ne t'a jamais mérité. La preuve est là. Je t'ai raté et j'ai raté une heureuse vie avec toi. - Je t'avais déjà demandé d'oublier le passé. N'y pense donc plus, et regarde l'avenir avec plus d'optimisme. La vie finit toujours par sourire à ceux qui savent attendre. - Merci, mon ami. Je n'oublierai jamais tout ce que tu as entrepris pour mon bonheur. - Sois heureuse, Chahira. C'est tout ce que je te demande. - Toi aussi sois heureux avec Zahira. Et dis-lui qu'elle a une chance inouïe de t'avoir comme mari. - Ah ! Ah ! Dis-le lui toi-même. Moi je n'oserais pas. Elle va me prendre pour un orgueilleux. Chahira rit. Et pour une fois, depuis bien des années, elle se sentit légère et heureuse.Trois jours plus tard, elle rejoint son nouveau domicile et prend en charge les deux petits orphelins, qu'elle aima tout de suite comme ses propres enfants. Bien sûr, elle assistera aussi au mariage de Kamel avec Zahira et fut un peu jalouse de cette dernière qui n'avait d'yeux que pour son mari. Elle a raison, se dit Chahira. Elle est amoureuse d'un homme extraordinaire qui saura sûrement la combler. La jeune femme repense à son passé et s'estime heureuse de s'en être tirée tout de même à bon compte. Elle aussi avait un mari et même des enfants. De temps à autre, l'écho du passé venait la tarauder et des remords rongeaient son cœur. Mais elle se reprenait vite, en repensant à Kamel et à tout ce qu'il avait fait pour elle. C'est grâce à son aide qu'elle se retrouve aujourd'hui loin de tout aléa et à l'abri de toute insécurité. Son mari était un brave homme qui l'aimait sans limite, et elle ne pouvait demander ni espérer plus que ce petit et paisible bonheur qu'elle partageait avec lui.Kamel et Zahira, et même Aïssa et sa femme, venaient leur rendre visite de temps à autre, et Chahira est toujours heureuse de les accueillir. On dirait que la providence voulait effacer à tout jamais les traces de son passé et lui montrer un visage plus serein. Aujourd'hui, Chahira vit dans une ville de l'Est et personne ne pourrait reconnaître en elle la femme qu'elle avait été autrefois. Bien au contraire, ses voisins la cite en exemple pour sa conduite et son éducation. Comme quoi, parfois, il suffit de peu… Fin Y. H.